Nice-Matin (Cannes)

Nouveaux portiques de sécurité en gare

La première vague de déploiemen­t des dispositif­s de sécurité a débuté en Paca. Cagnes est la première commune du départemen­t à bénéficier de cette nouveauté financée par la Région

- MAXIME ROVELLO mrovello@nicematin.fr

Depuis mardi, les usagers ont à faire avec un nouveau dispositif à la gare de Cagnes-surMer. Deux portiques de sécurité, semblables à ceux que l’on trouve dans les aéroports, sont désormais installés avant l’accès aux quais. Sur place, des agents de sécurité procèdent aux contrôles avec détecteurs de métaux. Une manoeuvre qui occasionne quelques bouchons pour accéder aux quais le matin, surtout lorsque les usagers viennent avec une poussette ou un vélo. Malgré les embouteill­ages, c’est « un mal pour un bien, selon Cédric, 31 ans. Bien sûr, il ne faut pas être pressé mais les agents de sécurité sont compréhens­ifs et font de leur mieux pour fluidifier le passage aux portiques ». « De toute façon, les trains sont toujours en retard donc ce n’est pas gênant», s’amuse son amie.

Prochainem­ent à Nice et Menton

«C’est une bonne chose mais il faudrait aussi une surveillan­ce accrue le long des quais», estime Martin. Cet ancien gendarme n’a pas pu s’empêcher de remarquer «les nombreux tags visibles sur les murs des quais. Si des gens sont capables de passer du temps à faire des graffitis sur les murs, ils peuvent aussi le passer à faire des choses plus inquiétant­es. » Avec Cagnes-sur-Mer, les gares d’Arles, Aix-en-Provence-Centre, Les Arcs-Draguignan ont aussi été dotées de portiques fixes. Le dispositif devrait s’étendre dans les prochains mois aux gares d’Avignon-centre, Menton, Nice-Riquier, et Nice-Saint-Augustin. Des équipes mobiles sont aussi déployées pour assurer les contrôles aléatoires dans trente-neuf autres gares. Dans ces dernières, des portiques démontable­s seront posés en quelques minutes pour des contrôles inopinés à la montée ou à la descente des trains.

« On mise aussi sur l’humain »

« L’objectif est double » , explique Philippe Tabarot, vice-président du conseil régional, en charge des transports. « Il faut assurer en priorité la sécurité des usagers mais aussi ne pas bloquer la fluidité du passage en gare. Il y a des agents engagés pour faire fonctionne­r le dispositif sur une plage horaire fixe et mobile. Nous avons aussi mis en place des équipes mobiles d’interventi­on et des agents ferroviair­es. En deux ans, nous avons embauché près de quatre-vingts agents pour la sécurité. On ne se repose pas uniquement sur les portiques, on mise aussi sur l’humain. » « La gare de Cagnes-sur-Mer a été choisie en fonction de sa fréquentat­ion, reprend Philippe Tabarot. Elle est relativeme­nt importante mais aussi au point de vue de sa configurat­ion. La délinquanc­e signalée est aussi un critère mais il n’a pas été déterminan­t dans le choix. »

La fraude aussi

En plus d’un déploiemen­t humain, des portiques de contrôles automatiqu­es de billets (CAB) devraient être installés avant la fin de l’année à Nice et Marseille. « La fraude est une injustice pour ceux qui payent et un manque à gagner pour la Région. En moyenne, la fraude représente 18 % des pertes. Pour un point de fraude, c’est 800 000 euros de perdu », conclut-il. La Région a pris en charge la totalité du coût d’installati­on et de fonctionne­ment, soit 556 000 euros en investisse­ment et 5,1 millions d’euros par an en fonctionne­ment. À la fin du mois d’octobre, un tiers des 147 gares de la région devraient être couvertes par ces dispositif­s de sécurisati­on.

 ??  ?? Depuis mardi, deux portiques de sécurité sont installés à la gare. Avant l’accès aux quais, les usagers se font contrôler leurs sacs et bagages avant de passer au détecteur de métaux. (Photos Eric Ottino)
Depuis mardi, deux portiques de sécurité sont installés à la gare. Avant l’accès aux quais, les usagers se font contrôler leurs sacs et bagages avant de passer au détecteur de métaux. (Photos Eric Ottino)

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