«Un gouvernement de droite» pour Jean-Luc Mélenchon, «de gauche» pour Eric Woerth
Fidèle à la logique « de droite et de gauche» du nouveau Président, la composition du gouvernement a provoqué des réactions contradictoires. A gauche, si Benoît Hamon n’a pas réagi dans l’immédiat, en revanche, le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a estimé depuis Marseille que le gouvernement d’Édouard Philippe était un «gouvernement de droite ». Et d’ajouter : « Les trois sujets les plus frappants et les plus inquiétants, c’est le Premier ministre nucléariste, la présence de Nicolas Hulot qui pour nous est un crève-coeur, la présence a la tête de l’Éducation nationale de quelqu’un qui a été directeur de l’Essec. »
L’UDI salue le caractère « européen » A l’inverse, chez Les Républicains, Eric Woerth a lancé: «Échec de l’opération de débauchage à droite. Edouard Philippe est un Premier ministre de droite à la tête d’un gouvernement de gauche. » Chez les centristes, Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI, a prudemment préféré insisté sur «le caractère très européen de ce gouvernement, ce qui est une bonne chose». Tandis qu’au FN, Florian Philippot a déclaré : « Je ne vois pas beaucoup de renouvellement, je vois surtout du recyclage UMPS.» Rachid Temal, secrétaire national du PS a lui préféré ironiser: «Bayrou, cela me rajeunit. Manifs hiver 1993-94 pour école publique contre sa réforme Loi Falloux », a-t-il écrit sur Twitter.