Nice-Matin (Cannes)

CYCLISME Rolland pas payé

Le Français, encore à l’attaque, est passé près du succès avec sa 3e place, dans une étape revenue hier à l’Espagnol Omar Fraile à Bagno di Romagna

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Pour la troisième fois depuis le départ de Sardaigne, l’Orléanais a tenté sa chance. A l’inverse de l’Etna et de l’étape du Blockhaus, il s’est présenté cette fois pour la victoire mais a trouvé son maître dans le petit groupe qui a précédé de plus d’une minute et demie le porteur du maillot rose, le Néerlandai­s Tom Dumoulin, et ses adversaire­s. Au sprint, Rolland s’est incliné face à l’Espagnol Fraile, le plus rapide, et face au Portugais Rui Costa, champion du monde en 2013. « Fraile a été impression­nant, il a passé la journée devant », a déclaré le Français, 42e au classement général, qui a tenté sa chance aux 2 kilomètres pour se débarrasse­r de ses compagnons. A l’approche de Bagno di Romagna, une bourgade de 6000 habitants connue dès l’Antiquité romaine pour ses thermes, Costa a fait l’effort pour revenir sur lui. « Il a bouché le trou et c’est sans doute ce qui l’a fait perdre », a estimé Rolland qui n’entend pas se décourager pour la suite. «Ilrestedel­a route et je vais avoir deux jours pour récupérer ». Parti l’an passé dans une équipe américaine (Cannondale) qui l’a convaincu de modifier en profondeur ses habitudes - moins de courses et plus de stages d’entraîneme­nt -, le double vainqueur d’étape dans le Tour de France a aussi changé ses objectifs. Dans le Giro, comme sur la Grande Boucle, il a renoncé à ses ambitions au classement général (4e en 2014) pour se tourner vers les étapes, de moyenne ou de haute montagne.

Pinot se rassure

Thibaut Pinot, en revanche, est concentré sur le classement dont il occupe la 4e place après onze étapes. Au lendemain de sa contreperf­ormance du contre-lamontre de Montefalco, le Franc-Comtois s’est rassuré sous le soleil des Appennins, aux cols rugueux et usants. Pinot s’est isolé du groupe des favoris en haut du quatrième et dernier col du jour. Il a compté un avantage d’une dizaine de secondes mais s’est relevé dans la descente, faute de renfort. « J’ai vu que personne ne voulait trop bouger » , a commenté le leader de l’équipe FDJ, laquelle a aidé la formation Sunweb de Dumoulin. Le Néerlandai­s, porteur du maillot rose, a dû faire face à une offensive de l’équipe Movistar du Colombien Nairo Quintana, pour replacer le Costa-Ricain Andrey Amador. Dans la première ascension, Dumoulin s’est retrouvé avec un seul coéquipier (Geschke). Comme une preuve de la relative fragilité de son équipe pour contrôler la course même si un autre de ses coureurs (Ten Dam) figurait à l’avant dans un groupe d’échappée fort de 25 coureurs. « Je n’ai pas vraiment eu de crainte », a assuré Dumoulin, qui a vu revenir ensuite plusieurs de ses coéquipier­s. « D’autres équipes pouvaient être intéressée­s à ce qu’Amador ne prenne pas trop de temps ». De fait, le gain s’est limité à un peu plus d’une minute et demie pour le Costa-Ricain, qui a progressé de la 9e à la 6e place au classement. Aujourd’hui, les sprinteurs retrouvent un terrain favorable entre Forli, la ville d’Ercole Baldini (vainqueur du Giro 1958), et Reggio Emilia dans la 12e étape, la plus longue de l’épreuve (229 km).

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