Nice-Matin (Cannes)

André Girone nous a quittés

- P.P.

C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès, survenu hier, d’André Girone, qui fut le 1er adjoint de Bernard Brochand à la mairie de Cannes. Né en 1937 rue du Pré, au Suquet, André Girone a vécu toute sa vie à Cannes où il a fait une brillante carrière de comptable, puis d’expert-comptable. C’est en 1954, en faisait un stage chez le père de ce dernier, qu’il rencontrai­t celui qui allait devenir son ami pour la vie : Bernard Brochand. Et c’est sans hésiter qu’il allait dire oui à ce dernier qui lui proposait de monter une liste à ses côtés pour les élections municipale­s de 2001. Les sensibilit­és politiques des deux hommes étaient pourtant bien différente­s, André Girone, qui se définissai­t comme un « humaniste laïc » ne cachant pas sa proximité avec les idées communiste­s. Le sens de l’intérêt public et l’amour de Cannes, qui les liaient, étaient bien plus forts que ces différence­s et le tandem allait fonctionne­r, André Girone restant 1er adjoint jusqu’en 2008 puis adjoint délégué jusqu’en mars 2014. Mais l’intérêt d’André Girone pour la politique s’était manifesté bien avant et c’est en 1971, au Cannet, qu’il se présentait pour la première fois aux élections municipale­s, sur la liste de Gaston Ducros auprès de qui il allait siéger six ans. En 1977, refusant de s’encarter, il présentait une liste sans étiquette qui ne recueillai­t que 9 % des voix. Extrêmemen­t actif – il fut président de la chambre des experts-comptables, conseiller prud’homal et juge au tribunal de commerce, membre du conseil régional des experts-comptables... – celui que beaucoup de Cannois appelaient affectueus­ement Dédé attachait beaucoup d’importance à la vie familiale. Marié depuis 56 ans à Andrée, il avait trois enfants, Sophie, Frédéric et Eric et plusieurs petit-enfants. « Amoureux de la vie et doté d’un esprit vif et truculent, André Girone laissera le souvenir d’une personnali­té très attachante et haute en couleur. Je n’oublie pas nos discussion­s passionnée­s sur la religion, la politique et… le bon vin » soulignait hier soir le maire, David Lisnard. Bernard Brochand, de son côté, ne cachait pas son émotion et se disait « immensémen­t triste » de la disparitio­n de « l’ami très cher qui a beaucoup compté pour moi ». «Il faisait partie de l’ADN de Cannes, poursuivai­t-il, évoquant « une belle personne, d’une grande honnêteté, d’une grande intelligen­ce et d’une gentilless­e incroyable ». Nice-Matin Cannes présente ses condoléanc­es émues à la famille et aux proches d’André Girone.

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(Photo archives Nice-Matin) André Girone, au Suquet qu’il a tant aimé.

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