En marche! : « L’absence de candidat sur la e est un geste politique »
Non, trois fois non. Daniel Brun n’a pas été, n’est pas et ne sera pas investi par La République en marche face à Marine Brenier (Les Républicains) dans la 5e circonscription des Alpes-Maritimes. C’est Jean-Paul Delevoye, le président de la commission nationale d’investiture du mouvement qui le dit lui-même, haut et fort. S’il a déposé sa candidature vendredi sous l’étiquette « Majorité présidentielle », Daniel Brun, ingénieur-conseil en informatique, « ne peut pas revendiquer l’investiture de La République en marche. Il ne l’a pas »
, répète Jean-Paul Delevoye qui n’envisage pas pour autant de mesure d’exclusion à son encontre. « M. Brun peut dire qu’il nous soutient, qu’il est adhérent, mais c’est tout. Chacun peut être candidat. Ces candidatures qui fleurissent un peu partout illustrent la vitalité citoyenne que nous avons créée. Mais il ne doit y avoir aucune ambiguïté. Or, beaucoup de candidats jouent de cette ambiguïté, récupèrent nos logos. Nous allons devoir clarifier les positions
dans un certain nombre de circonscriptions. » C’est donc chose faite en ce qui concerne la 5e des Alpes-Maritimes : La République en marche laisse délibérément le champ libre à Marine Brenier, une proche de Christian Estrosi, pourtant candidate sous les couleurs des Républicains. « C’est un choix », assume le président de la commission d’investiture qui souligne « les positions très claires de Marine Brenier ». Il précise
que l’absence de candidat En marche ! dans la 5e « fait
partie des gestes politiques que nous avons fait à l’égard de celles et ceux qui ont manifesté avec sincérité leur volonté de soutenir le projet présidentiel ». Et Jean-Paul Delevoye de citer « Christian Estrosi, JeanLouis
Borloo ou Hervé Gaymard dont les positions nous intéressent parce que le président de la République a bien compris que derrière les législatives, il y a une réorganisation de l’offre politique ».