L’initiative Code du travail réformé: Macron lance le chantier Creuse : les salariés de GM&S fixés sur leur sort aujourd’hui Tati : La Foir’fouille et ses alliés améliorent leur offre
SOCIAL
La Poste veille sur les personnes âgées. – Le dispositif « Veiller sur mes parents» proposé par La Poste est, depuis hier, opérationnel dans tout l’Hexagone. Le principe est simple : contre rémunération, les facteurs passent régulièrement chez les personnes âgées, et peuvent ainsi donner l’alerte en cas de problème. Ils envoient également des nouvelles à leurs proches, via une application dédiée. Selon le contrat, le facteur peut rendre visite à la personne âgée une à six fois par semaine. Le prix du service varie de à € mensuels.
En recevant syndicats et patronat aujourd’hui, Emmanuel Macron leur rappellera ses priorités pour réformer le marché du travail, dont le recours aux ordonnances, qu’il ne compte pas négocier car il a durant la campagne « annoncé la couleur », a expliqué l’Élysée hier. Le chef de l’État accueillera tour à tour de 9 h à 19 h les dirigeants des grandes organisations syndicales et patronales, en commençant par la CFDT. « Il rappellera sa vision générale et ses engagements de campagne, avec quatre éléments: réformer le droit du travail, réformer l’assurance chômage, réformer la formation professionnelle et consacrer une partie du plan de 15 milliards d’euros d’investissement à la formation professionnelle », selon la même source. Matignon devra ensuite les traduire en une application concrète. « À ce stade, il ne va pas discuter du contenu précis de la réforme, car dès demain le Premier ministre et la ministre du Travail vont à leur tour recevoir les partenaires sociaux, pour construire de manière opérationnelle un Par CLAUDE WEILL agenda social, en affinant le calendrier des réformes, le cadre et la méthode de concertation », a ajouté l’entourage du chef de l’État. Les rencontres entre Edouard Philippe et Muriel Pénicaud d’une part et les organisations syndicales et patronales représentatives au niveau interprofessionnel d’autre part doivent se tenir «entre mercredi et lundi » Elles permettront « d’évoquer les grandes lignes du calendrier et la méthode des discussions de la réforme du marché du travail», a-ton précisé, hier soir, dans l’entourage du Premier ministre.
Aucune «négo» aujourd’hui
Le président ne compte pas non plus négocier, aujourd’hui, le principe des ordonnances. «Son agenda social et ses convictions ont été largement exprimés au cours de la campagne, les Français et les syndicats savent de quoi il retourne. Car il considère qu’il doit aller vite», a indiqué l’Élysée. Les ordonnances resteront son choix même s’il dispose d’une majorité absolue à l’Assemblée à l’issue des législatives, souligne-t-on à l’Élysée. Le long trajet de la loi Macron sur la croissance et l’activité a, en effet, laissé un mauvais souvenir dans l’équipe d’Emmanuel Macron, ancien ministre de l’Économie. «Nous avons une bonne expérience du temps parlementaire: même dans la procédure accélérée de la loi croissance et activité, nous avons mis presque deux ans entre l’idée et la mise en oeuvre, et il y a même encore des décrets qui n’ont pas été pris! L’habilitation [à légiférer par ordonnances] est un outil parlementaire qui permet d’accélérer le processus», explique-t-on. La future réforme sera aussi l’occasion pour le nouveau président de mettre en pratique son credo: à lui les grandes lignes, au gouvernement la «déclinaison opérationnelle». Le chef de l’État écoutera en retour les partenaires sociaux et leurs priorités. Quant aux menaces de conflit social, il «est convaincu qu’il faut être capable de se dire ce sur quoi on est d’accord, ce sur quoi on n’est pas d’accord et ce sur quoi on est capable de discuter». Les salariés de l’équipementier automobile creusois GM&S Industry restaient, hier, dans l’attente de « concret » et de détails sur les commandes en hausse promises par PSA et Renault, à la veille d’une audience de justice à Poitiers où ils ont l’«espoir» d’obtenir une prolongation de la période d’observation. Bercy a annoncé qu’après des entretiens entre le ministre Bruno Le Maire et les dirigeants de PSA et Renault ce week-end, Renault devrait doubler ses commandes à GM&S, de à M€, et PSA les augmenter de à M€, soit M€. Les syndicats attendent des garanties sur des commandes portant non seulement sur des pièces actuelles mais aussi sur de nouvelles. Bercy ayant évoqué milions d’euros, les syndicats se sont fait expliquer qu’une partie des commandes, de l’ordre de M€, devrait concerner le groupe Plastic Omnium (pièces et modules de carrosserie). Vingt-cinq millions d’euros de commande, «cela reste insuffisant» pour pérenniser le site, a rappelé l’élu CGT de GM&S, même si le personnel espère que ces « avancées pourraient donner confiance à un repreneur potentiel». Le tribunal de commerce de Poitiers se prononcera, aujourd’hui, sur une liquidation ou une éventuelle reprise de l’entreprise, en redressement judiciaire depuis décembre, son troisième en huit ans. Le consortium associant les enseignes La Foir’Fouille, Centrakor, Stokomani et Maxi Bazar, candidat à la reprise de Tati et d’autres enseignes d’Agora Distribution (groupe Eram), a amélioré son offre. Les quatre marques proposent d’ajouter à leur offre «une vingtaine de sites et une centaine d’emplois qui en découlent », selon une source proche du dossier. Jusqu’ici, ce groupement proposait la reprise de magasins (sur ) et salariés (sur ). Les offres de reprise pourront encore évoluer d’ici à ce soir, date limite pour leur dépôt au tribunal de commerce de Bobigny, qui doit les examiner le mai.