Crédit immobilier : les tendances
À la loupe : Après une année 2016 exceptionnelle pour les acquéreurs, la dynamique ralentit à l’approche de l’été, suivant une légère remontée des taux.
Si la hausse est effective, elle n’en reste pas moins modérée, voire contenue dans certains établissements bancaires, au bénéfice des investisseurs, qui ont encore tout intérêt à concrétiser leurs projets immobiliers. L’Observatoire Crédit Logement/CSA annonce que les taux des prêts du secteur concurrentiel, toutes durées confondues (hors assurance et coût des sûretés), se sont établis à 1,55 % en moyenne en avril, contre 1,51 % en mars. Ce n’est que depuis le printemps, traditionnellement considéré comme une période de redressement pour le marché, que l’activité s’est quelque peu repliée. Ainsi, en avril, les taux d’accession dans l’ancien s’établissaient à 1,56 % et à 1,63 % dans le neuf, avec une durée moyenne des prêts de 17,7 ans (213 mois). Autre aspect mis en valeur par le rapport : cette remontée s’inscrit dans un paysage dominé par la hausse rapide des prix de l’immobilier, ce qui explique ces quelques signes de faiblesse. Une remontée qui n’entame pas pour autant le moral des ménages, puisque les emprunteurs continuent à bénéficier de bonnes conditions de crédit, souligne l’Observatoire, qui n’exclut pas « un allègement des taux de crédit d’ici la fin du printemps », dans le sillage du repli des taux des obligations qui s’est « accéléré » en avril.
Prévisions
En mai, plusieurs établissements bancaires régionaux ont baissé leurs barèmes, allant ainsi à contrecourant des réflexions appliquées sur le marché au niveau national. Ainsi, dans certaines régions, les acquéreurs peuvent, par exemple, retrouver des conditions d’emprunt toujours très attractives, en dessous de 1,50 %. Une tendance qui devrait perdurer puisque les taux de l’OAT 10 ans (indicateurs des banques pour fixer les barèmes des prêts immobiliers) ont baissé suite à l’élection présidentielle française. De plus, au vu de la conjoncture économique et de la croissance stagnante, la Banque centrale européenne ne devrait pas faire évoluer sa politique des taux pour l’instant, selon l’analyse de différents experts en courtage. Enfin, dernière bonne nouvelle, les banques accordent de plus en plus de crédit à 110 %, ce qui représente un grand avantage pour les emprunteurs sans apport (sous conditions de ressources stables).