YANN ARTHUS-BERTRAND : « JE SUIS PRÊT À AIDER NICOLAS HULOT »
« Je suis allé dans le magasin, Air de Fête, où il y avait des farces et attrapes, avec des déguisements pour Goldorak et Mickey. À l’étage, cinq cents smokings ! J’en ai pris un et je ressemble un peu à Jean Gabin dans Mélodie en sous-sol », dit en riant Yann Arthus-Bertrand. « Je n’étais jamais venu au Festival de toute ma vie », confie le célèbre photographe, réalisateur et écologiste, qui avait donc oublié son costard noir pour se rendre à la projection d’Une Suite qui dérange, le documentaire d’Al Gore. L’ex-viceprésident américain, auquel le lie une vieille amitié. Nicolas Hulot, le nouveau ministre, retenu à Paris, n’était pas là. « Ce n’est pas un homme politique. C’est d’abord un activiste, note
Yann. Avec l’affaire de l’aéroport de NotreDame-des-Landes, à Nantes, il va être pris dans une polémique. Je lui ai dit que j’étais prêt à l’aider. » S’il a voté Emmanuel Macron, ArthusBertrand regrette « qu’il n’y ait pas eu un vrai candidat écologiste qui aurait rassemblé CohnBendit, José Bové, Nicolas Hulot.Tout le monde de droite et de gauche, et même d’extrême droite, ça ne me dérange pas. Après ils ne sont pas tous cons ! » Si la politique l’intéresse énormément, YAB regrette que Human n’ait pas été sélectionné à Cannes en 2015. « Thierry Frémaux, le délégué général, m’a appelé à la veille de l’annonce des films pour me dire qu’il ne pouvait pas prendre Human. Je le comprends. Mais moi, je n’ai pas la carte, je ne suis pas du milieu. J’ai pas de gros producteur ». Le réalisateur se console en tournant son nouveau doc, Woman » avec sa complice Anastasia Mikova. Peut-être à Cannes en 2019.