HANDBALL Torstenson et Martin posent leurs valises au Gym
Assuré du maintien, le club niçois prépare la saison prochaine. Pour les deux recrues stars du Gym, Linnea Torstenson et Carmen Martin, l’installation en terre azuréenne a commencé
Arrivées à Nice dimanche, les internationales Linnea Torstenson (arrière gauche, Suède, ans) et Carmen Martin (ailière droite, Espagne, ans) ont posé leurs valises et découvrent la ville qui sera leur nouveau « chez elles » dès la saison prochaine. Vainqueurs de la Ligue des Champions et troisièmes cette année avec le CSM Bucarest, les deux joueuses se sont confiées sur leur choix de rejoindre les rangs du Gym, et leurs ambitions avec les Aiglonnes.
Que connaissiez-vous de Nice avant de vous engager ?
Carmen Martin : J’étais déjà venue cinq jours en vacances. La ville est très belle. Il m’a fallu un peu de temps pour me repérer, mais ce n’est pas si grand. Linnea Torstenson : J’étais aussi venue deux fois en vacances. Ça m’avait beaucoup plu. Il y a tout ce qu’il faut pour être bien, surtout le beau temps.
Comment s’est passé ce premier contact avec les membres du club ?
C.M. : Très bien. Ils sont venus nous chercher à l’aéroport, ont fait en sorte de nous montrer le plus de choses possibles, la salle, les installations. On a aussi pu rencontrer le coach et voir comment tout va se mettre en place. L.T. : C’est tout à fait ça. Ensuite, ça reste du handball, le jeu en luimême est pareil partout.
« Nice nous voulait vraiment »
Qu’est-ce qui vous a convaincu de signer ici ?
L.T. : Je n’ai plus ans, je n’ai pas tant d’années devant moi. Finir à un tel endroit, jouer en première division en France, dans un bon championnat, c’était une belle opportunité et Nice m’a montré qu’il me voulait vraiment. C.M. : C’est un championnat très fort. Je suis très heureuse, car Nice a fait un vrai effort pour nous faire venir. Ils nous voulaient vraiment. J’ai très envie d’apprendre une nouvelle langue, c’est une de mes résolutions pour l’année à venir : apprendre le français.
Avez-vous commencé à l’apprendre ?
C.M. : Pas encore. L.T. : J’ai fait un an de français à l’école, mais ce n’était pas ma priorité (rires).
Vous étiez tenantes du titre en Ligue des Champions quand vous avez signé à Nice, qui était dans le dur. Ce n’était pas un problème ?
C.M. : Pas du tout. L’équipe était dans une situation difficile, avec beaucoup de blessures. Maintenant, ça va, le club reste en première division donc tout va bien. L.T. : Évidemment, on arrive d’un club vainqueur de Champions League, donc c’est un environnement différent. On sait qu’on ne la gagnera pas l’an prochain avec Nice, on en est pleinement conscientes. Nos ambitions sont différentes, on regarde plus loin : on a envie de découvrir un nouveau pays, une nouvelle ville, une nouvelle langue.
La décision n’a donc pas été difficile à prendre ?
L.T. : Pas vraiment. Ça ne s’est pas fait en un jour, je ne me suis pas levée un matin en me disant « let’s go » . C’est un processus. Quand l’offre est arrivée, on s’est dit qu’on était prêtes.
Quelles sont vos ambitions avec l’OGC Nice ?
C.M. : Toutes les ambitions du club seront les nôtres. J’ai envie d’être performante au plus haut niveau, d’apporter le maximum possible à l’équipe. L.T. : On fera tout pour contribuer au projet, apporter tout ce que l’on peut. On a une expérience différente, on arrive dans un groupe jeune. J’ai envie de faire mon maximum. Je ne viens pas pour boire des coups et passer du bon temps à la plage. On est là pour le handball, c’est la priorité.
« On ne vient pas pour se reposer »
Connaissez-vous vos futures coéquipières?
C.M. : J’en connais pas mal. Quelques-unes ont joué en sélection nationale, mais il y a forcément des jeunes joueuses que je ne connais pas. On avait deux coéquipières françaises à Bucarest (Gnonsiane Niombla et Camille Ayglon, ndlr) avec qui on en a parlé, donc on sait qui joue ici, ce que l’on peut apporter, qui sont les équipes favorites. Ça facilite les choses. L.T. : On en connaît forcément certaines à travers d’autres joueuses ou via des confrontations, mais c’est quand on arrive dans une nouvelle équipe, qu’il faut vraiment faire connaissance.
Vous n’aurez que les compétitions nationales à disputer, cela sera plus « tranquille » qu’à Bucarest… L.T. : Maintenant que j’ai décidé de prendre ma retraite internationale, ça fait déjà des entraînements et des matchs en moins. Après, quand on joue l’Europe, on est tellement dans l’enchaînement des matchs que l’on ne réalise pas à quel point c’est usant. Quand on joue moins, le corps est reconnaissant, mais la tête a toujours envie de jouer des gros matchs. C.M. : Avoir à matchs de moins sur la saison, c’est sûr que ça va aider. On sort de trois bonnes années, assez chargées. Personnellement, j’ai ressenti un surmenage à cause de ce grand nombre de matchs, car il y a aussi les matchs en équipe nationale. Je pense que mon corps va me dire « merci » de récupérer un peu plus souvent.
Ça ne pourrait être qu’une « pause » d’une saison si Nice se qualifie pour l’Europe l’année prochaine…
C.M. : Ça serait différent si ce n’est pas en Ligue des Champions, il y aurait quand même moins de matchs. L.T. : On ne vient pas pour récupérer, même s’il y a moins de matchs cette année, on a envie de retrouver l’Europe. Quand on rentre sur le terrain, quoiqu’il arrive, on a envie de gagner tous les matchs.