BASKET-BALL Monaco, ça fait mal
La Roca Team, trop maladroite, a subi la loi de l’ASVEL. Le come-back de folie en fin de match n’a pas suffi. L’ASM disputera le retour demain sur le parquet du champion pour rester en vie
A Monaco, salle Gaston Médecin, Villeurbanne bat Monaco 72 à 69 (score des quart-temps : 11-23, 19-14, 19-18, 20-17 ) Spectateurs : Environ 2000. Arbitres : MM. Diffalah, Bardera et Bissuel. Monaco : 27/78 aux tirs dont 7/27 à 3 points, 44 rebonds, 7 interceptions (Shuler 3), 3 contres, 21 passes décisives (Wright 6). ASVEL: 23/51 aux tirs dont 4/14 à 3 points, 36 rebonds (Watkins 7), 6 interceptions, 2 contres, 14 passes décisives (Ware et Nelson, 4).
C’est un peu comme si le sol se dérobait sous les pieds des Monégasques. Le vide est là, tout proche, avec le risque de tout perdre dès les quarts de finale. L’aventure du 1er de la saison régulière peut s’arrêter dès mercredi soir à Villeurbanne, si l’ASVEL confirme sa victoire.
Nervosité
Le règlement de la LNB, qui se contente de programmer des quarts de finale au meilleur des 3 manches, et l’improbable scénario, celui de rencontrer le champion de France dès les quarts de finale, ont fait peser une pression considérable sur les épaules de la Roca Team. Ce qui était à redouter est arrivé: crispée, nerveuse, angoissée, l’ASM n’a pas livré son vrai visage. Monaco s’est parfois éparpillé, a confondu vitesse et précipitation, notamment au cours d’un 1er quarttemps très mal négocié (11-23). Tandis que l’ASVEL, en position commando, avec les mises à pied de Hodge et Dragovic, a sauté sur l’occasion. Avec un effectif plus réduit, les cadres villeurbannais (Ware, Nelson, Jean-Charles, Lang, Kahudi) ont répondu présent. Casper Ware, bourreau de la Roca Team la saison passée en demi-finale, a remis le couvert dans le moneytime… Une fin de match au couteau, irrespirable… Au courage, à l’énergie, en défense et au rebond, malgré une adresse à 3 pts famélique (7/27), la Roca Team, menée de 12 points (53-65) à 6 minutes du terme, a trouvé les moyens de recoller…
Bost se révolte
Dee Bost, le meneur au maillot frappé du 1, totalement privé de réussite durant les 3/4 du match, a alors sorti un show de folie (3 réussites à trois points d’affilée). Gaston-Médecin s’est enflammé, tout est redevenu possible, l’espoir est remonté à la surface, Monaco a égalisé (66-66), à bout de souffle, mais vivant. Il restait alors 2 minutes et 55 secondes à l’horloge… Jackson a commandé un temps-mort. L’ASVEL ne s’est pas affolé, Casper Ware, le bourreau, a encore tranché dans la défense monégasque. La Roca Team a encore essayé de s’en remettre à Yakuba Ouattara, le seul à avoir vraiment évolué à son niveau, pour le shoot de l’égalisation. En vain. Le ballon est encore revenu dans les mains de Brandon Davies. Le pivot américain a tenté à son tour le shoot du 72-72 à une poignée de secondes de la fin. Raté. Andersen a pris le dernier rebond. Monaco, hier soir, pouvait difficilement s’imposer avec un petit 35% d’adresse aux tirs. Cette équipe va devoir puiser loin dans ses ressources. Elle en est capable.