NATATION Budapest dans le viseur Questions à... «Huit médailles, ce serait vraiment bien» Le chiffre Programme
Les meilleurs nageurs tricolores s’affrontent à partir d’aujourd’hui dans le bassin de Schiltigheim. Pour un titre national mais aussi, et surtout, pour une qualification pour les Mondiaux Fabrice Pellerin
Les choses sérieuses commencent enfin pour la natation française. Après un peu plus de 6 mois de meetings à travers l’Europe en guise de préparation, il est l’heure pour les nageurs tricolores de se jeter dans le grand bain, celui où l’erreur n’est plus permise. Aujourd’hui débutent en effet les championnats de France 50 m à Schiltigheim, près de Strasbourg. Outre la volonté d’asseoir leur domination sur la scène nationale, pour certains, ou de venir jouer les troublefête pour d’autres, l’enjeu est de taille : une qualification pour les Mondiaux, organisés du 12 au 28 juillet prochain à Budapest (Hongrie), premier événement international majeur depuis les Jeux Olympiques de Rio, l’été dernier.
Aucun passe-droit
Il faudra pour cela terminer à l’une des deux premières places de la finale tout en réalisant le minima exigé par la Direction technique nationale. La délégation française, en quête de renouveau après les départs à la retraite de huit de ses chefs de file (1), et la nomination de Gilles Sezionale en lieu et place de Francis L’entraîneur de l’Olympic Nice Natation se confie sur les ambitions de la délégation niçoise.
Les objectifs ?
On aborde ces championnats de France avec toujours beaucoup de sérieux mais aussi beaucoup d’impatience après un très long cycle de travail. Ils pourraient aboutir sur des événements internationaux pour certains de nos nageurs, ce n’est pas rien. Et en même temps, on aura très envie de glaner des titres pour le club et la ville. L’objectif est de réunir le Luyce à la tête de la FFN depuis 24 ans, a une occasion en or de prouver qu’elle est sur le bon chemin. Le Team France veut poser les premiers jalons d’un nouveau cycle, comme l’a expliqué le DTN intérimaire Laurent Guivarc’h : « Ce moment doit permettre aux athlètes et aux staffs de se reconstruire et de construire. Notre natation a vu le départ de plusieurs cadres mais dans le même temps, le championnat de France sera l’occasion de meilleur des deux, privilégier ce double plaisir en vivant des bons moments de club.
Le groupe ?
Un groupe équilibré et resserré entre nageurs connus et habitués aux podiums comme Charlotte Bonnet, Jérémy Desplanches ou Emma Onolfo et Ladislas Salczer chez les plus jeunes et puis tous les autres qui représentent dignement l’ONN ( en tout) . Le sport, c’est une affaire de cycle. On est dans la construction d’une nouvelle génération. Huit médailles, ce serait voir émerger des jeunes pousses. » Les enjeux seront grands cette semaine et les questionnements aussi. Sur la capacité de l’expérimenté Camille Lacourt, coincé entre la natation et sa future reconversion à s’offrir un dernier baroud d’honneur en Hongrie. Mais aussi sur la relève affichée et espérée de la délégation française. Les Pothain, Hénique ou encore Metella doivent encore prouver qu’ils sont à la hauteur de leur nouvelle réputation. vraiment bien. On compte sur Bonnet et Desplanches pour une qualification pour Budapest. Ça devrait le faire sans trop de problème, mais il faut rester vigilant et ne pas trébucher.
La préparation ?
Réussie, je pense. On a mis en place pas mal de choses, trouvé des astuces techniques. Le dernier meeting à Amiens début mai a apporté un regain de confiance qu’il va falloir faire fructifier pour valider tout notre travail. Enfin, les Azuréens ne seront pas en reste. Les Niçois Charlotte Bonnet et Jérémy Desplanches ou les Antibois Damien Joly, Jordan Coelho et Nans Roch ont les qualités pour briller en terre alsacienne. Il vaudrait mieux puisque la FFN a déjà annoncé qu’aucun passe-droit ne serait accordé. Attention à la casse. Le Cercle des Nageurs d’Antibes est bien disposé à ajouter quelques lignes à un palmarès déjà bien rempli (2 titres olympiques, 2 titres mondiaux, 16 titres européens et plus de 200 sacres nationaux). Pour se faire, c’est un contingent de 30 athlètes qui fera le déplacement jusqu’en Alsace (17 du club et 13 du Pôle France). Leur entraîneur Franck Esposito sait qu’il ne faudra pas se rater. « Ce sont des championnats importants, la première grosse compétition depuis les Jeux. Il faut les réussir si nous voulons placer un nombre important de nos nageurs en sélections A, A’ et Espoir. » Malgré l’enjeu, l’expapillonneur professionnel aborde les France avec optimisme. « On a fait une belle préparation avec des résultats très positifs. Je suis confiant. Il peut y avoir de belles surprises.» La délégation antiboise
le nombre de nageurs engagés dans la compétition ( dames et messieurs). Dont Azuréens. Les clubs : As Monaco (), ASPTT Nice (), CN Antibes ( + ) du Pole France, CN Cannes (), Olympic Nice Natation (), St Raphael Natation : (), AC Hyères (), Toulon Var Natation (). Aujourd’hui : Vendredi : sera menée par Damien Joly, Jordan Coelho, Camille Gheorghiu et Nans Roch avec l’objectif d’en voir «au moins entre 1 et 3 décrocher leur ticket pour les championnats du monde de Budapest ». « Jordan a réussi les chronos de qualification en décembre, il faudra qu’il réitère cette performance, Damien lui se sent très bien dans l’eau. Je ne suis pas inquiet. », continue le coach qui pourra également s’appuyer sur de jeunes nageurs comme Margot et Arthur Cachot ou encore Guillaume Laure. «On arrive avec une belle équipe, beaucoup d’espoirs qui seront encore plus performants dans 3 ou 4 ans. C’est un nouveau cycle. »