Nice-Matin (Cannes)

LE FOCUS DU JOUR Bleu Rivage ,un étoiles vue Croisette

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L’établissem­ent accroché au flanc du Carlton a été construit en . Sa rénovation est l’occasion de rappeler son histoire sur le célèbre boulevard

C’est un petit hôtel sans prétention, accroché au flanc gauche du Carlton. L’un des seuls trois étoiles affichant une adresse sur la Croisette (au 61). Le Bleu Rivage (à ne pas confondre avec Beau Rivage, ancien Majestic) a aussi son histoire à Cannes : c’est l’un de ses premiers hôtels de la Croisette avec Le Grand Hôtel (1864). Construit bien avant le Carlton (1 911), le Majestic (1926), le Martinez (1929). L’imposante rénovation dont vient de bénéficier l’établissem­ent servira donc de prétexte à la rappeler. Le Bleu Rivage a d’abord été une maison : la villa Husson, construite en 1870 par Louis Husson, un rentier cannois. Elle a ensuite appartenu à la baronne de la Baude (entre 1895 et 1940) qui l’a rebaptisée la Villa Saint-Georges. A l’époque paraît-il, la villa possédait « un vaste sous-sol avec cuisine et chambres du personnel, un rez-de-chaussée avec un grand salon, une salle à manger (..) et puis deux étages avec six pièces chacun. Et dans la cour, des dépendance­s avec garage, remise et un étage avec cinq pièces » (dans Chronique de l’hôtellerie Cannoise). À l’arrière de la bâtisse, des écuries servaient au repos des montures des voyageurs. Aujourd’hui, ces dernières sont occupées par des chambres. Pendant la guerre, la maison a appartenu à un comte qui a dû l’évacuer en 1943… Au sortir du conflit, cette ancienne villa bourgeoise est devenue le Bleu rivage, ce charmant petit hôtel qui passe trop souvent inaperçu sur la Croisette. Charmant mais aux chambres un peu « rococo » selon certains voyageurs, ce qui a incité l’équipe à investir dans une importante rénovation. « Électricit­é, système incendie, chambres et salles de bains ont été entièremen­t revus. La commission de sécurité nous a d’ailleurs donné son aval pour trois ans » explique, sur place, Lorenzo Saidi, directeur.

Dix-huit chambres et une ambiance familiale

Blanc et argent pour les parties communes, gris perlé, sable et beige pour les chambres, métal brossé et teck dans les salles de bains, parquets flottants au sol. L’ensemble donne une allure actuelle à l’établissem­ent, sans être trop moderne, ce qui pourrait dénoter avec l’âge de la bâtisse. «Nous tenons un établissem­ent à l’ambiance familiale. Les clients de nos 18 chambres sont choyés. Ils se sentent chez eux ici… » Chez eux, sur la Croisette, face à la mer à des prix défiants toute concurrenc­e (64 euros pour une double à certaines périodes au lieu de 150 euros. Avant le festival bien sûr, sinon on passe à 450… C. B.

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(Photo doc NM)

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