Nice-Matin (Cannes)

NATATION Or et record pour Bonnet

- P.H.

Le coprésiden­t du comité de candidatur­e Paris-2024 Tony Estanguet ne ménage pas sa peine pour défendre le dossier français. Comme mercredi à l’occasion de la montée des marches à Cannes.

Venir à Cannes, en plein Festival, voilà qui donne un impact supplément­aire à la candidatur­e de Paris ?

On souhaite positionne­r ces Jeux de façon un peu différente, en associant réellement le monde du sport à celui de la culture. Si on obtient l’organisati­on, ce sera au coeur de Paris, avec ses plus beaux monuments historique­s et culturels. Et puis, il y a aussi pas mal de points communs au niveau des émotions que génèrent le sport et le cinéma notamment. C’est donc magique pour nous que d’avoir pu venir ici à Cannes pour faire la promotion de Paris-. Il est aussi important que ce projet soit porté par les sportifs eux-mêmes… C’était pour nous une priorité. Avant de se lancer dans cette nouvelle aventure, on a beaucoup étudié les dernières candidatur­es françaises. On en a tiré quelques enseigneme­nts et on a décidé de mettre, comme condition préalable, que cette fois, les sportifs soient au coeur du projet. Et c’est le cas aujourd’hui.

A vos yeux, qu’est-ce qui fait que cette candidatur­e a des chances d’aboutir ?

Pour moi, cette candidatur­e est très, très bien positionné­e parce qu’elle a su fédérer. Et bien au-delà du seul cercle sportif. Il y a une très large adhésion autour de ce projet. Et c’est justement ça qui peut nous faire gagner. Carton plein pour la licenciée de l’Olympic Nice Natation Charlotte Bonnet. La nageuse de 22 ans a fait mieux que tenir son rang sur sa distance de prédilecti­on, le 200m nage libre. Outre une médaille d’or et une qualificat­ion pour les Mondiaux de Budapest, ses 4es, Bonnet a également cassé pour la première fois de sa carrière la barrière des 1’56’’, et réalisé la 3e meilleure performanc­e mondiale de l’année (1’55’’80). Elle est la seule nageuse tricolore à avoir réalisé hier les minimas qualificat­ifs, redonnant le sourire à une natation française au creux de la vague. «Je suis contente, ça faisait 4 ans que je faisais le même temps. J’avais fait 1’56’’ pour la première fois à Barcelone. Je me suis dit qu’il fallait que je parte vite, je suis explosive, c’est mon atout, je sais que j’ai cet avantage-là par rapport aux autres donc il a fallu serrer les dents jusqu’à la fin mais j’ai bien tenu » a témoigné la Niçoise. Du côté des déceptions, Jordan Coelho, le nageur du Pôle France d’Antibes, champion de France en titre depuis 6 ans, n’a terminé que deuxième du 200m papillon derrière Paul Lemaire. Son chrono ne lui permet pas de se qualifier pour les « Monde ».

Santamans surprend

La journée d’hier a enfin été marquée par la performanc­e d’Anna Santamans. La Marseillai­se a en effet survolé les séries du 50m brasse mais… en nageant le crawl. La nageuse a bien entendu été disqualifi­ée, se justifiant par le besoin de « répéter un maximum de 50 » avant le Mondial de Budapest auquel elle s’était qualifiée la veille sur cette nage. De quoi égayer un peu une édition 2017 pour le moment plutôt terne. Le N. français s’est qualifié pour les demifinale­s du tournoi sur terre battue de Lyon, en battant facilement le Russe Karen Khachanov (e) -, - en h. Le Manceau affronte aujourd’hui le Géorgien Nikoloz Basilashvi­li (e) pour une place en finale. Le Niçois Gilles Simon a, lui, été surclassé par Tomas Berdych -, -. Les autres quarts : Basilashvi­li - Kicker -, - Raonic - Elias -, -

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(Photo AFP) L’éclaircie Bonnet.
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(Photo AFP)

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