MOUGINS Le Cannes Jeune Ballet a régalé le public de Scène Horts de la Salle : le trafic provoque un ras-le-bol
Le point sur les projets des bus en superstructure
Magnifique spectacle que celui offert, mercredi soir, par le Cannes Jeune Ballet, à la salle de spectacle de Scène 55. Le langage des corps réinventé et démultiplié par tous ces jeunes talents ne souffle aucun mot, et pourtant, il faut bien tenter d’en parler. Tout y était. L’atmosphère, la mise en scène, la maestria de la chorégraphie, l’absence tonitruante ou la présence invisible de la partition musicale. Et le public, bien sûr, captivé, présence massive d’une salle pleine.
L’amour ou l’errance
L’amour – Gently sick love – selon Gisèle et Albrecht : un pas de deux pour une heure ou pour toujours. Et pourtant, ils osent y croire et le vivre. À moins que ce ne soit leurs âmes qui convolent. Ensuite, l’errance ou la recherche obstinée de Foudre. La pluie tombe, lancinante, dans un univers morbide où des ombres humaines – quatre danseurs et deux danseuses –, obstinées, continuent à avancer, à chercher, une fuite, une issue, autre chose. Ou encore, avec Figure 8 ,le final, poignant, qui secoue. Car gagner l’éternité c’est perdre ceux qu’on aime. Alors, à quoi bon ? Voici quelques tableaux évocateurs et sensibles d’un spectacle au programme riche et très réussi. Les autres ballets : Petite Symphonie, des élèves en avant-dernière année de l’école de danse Rosella Hightower ; O Fortuna, un extrait de Carmina Burana; So-Li-Ter, un solo très fort. Les 40 danseurs représentant 15 nationalités ont été longuement applaudis, en compagnie des créateurs du spectacle et de Paola Cantalupo, la Directrice artistique et pédagogique de l’école de danse (1).
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Encore une fois, la surcharge de trafic automobile dans des quartiers résidentiels aux rues étroites a été au centre des discussions de terrain du maire, cette fois, chemin des Horts de la Salle. « J’aimerais que les gens prennent les grands axes de circulation, mais il y a des petits malins qui empruntent le chemin des colles pour rejoindre Sophia », a commencé Richard Galy. La commune est aux prises avec un flux traversant très important de véhicules en aller et retour vers la technopole et a bien du mal à s’en accommoder. « Et ça continue d’augmenter. Les salariés de Sophia Antipolis sont passés de 31 000 à 36 000 en 3 ans. »
Des conversations âpres
S’il est urgent d’agir pour soulager les habitants de quartiers autrefois paisibles devenus des raccourcis pour automobilistes – trop – pressés, les solutions ne semblent pas évidentes. Comment empêcher un tel afflux vers ces voies sans pénaliser les résidents euxmêmes ? Une quadrature du cercle qui a donné lieu à d’âpres conversations quant aux possibilités : mise en sens unique du chemin des Horts de la salle, dans un sens ou dans l’autre, positionnement d’un panneau « sens interdit », ou encore d’un panneau d’interdiction de Richard Galy a par ailleurs rappelé ses efforts pour alléger les flux traversant vers et en provenance de Sophia : en proposant la création de lignes de bus en suprastructure « avec un point de départ et un point d’arrivée », au départ de Grasse, Mandelieu, Cannes, Antibes et Biot. Les discussions se poursuivent avec les agglomérations concernées (Cannes Pays de Lérins, Pays de Grasse, CASA), le département et « Sophia Entreprises », le club des anciens dirigeants de Sophia Antipolis. Des parkings relais sont aussi prévus au départ des trajets. Selon le maire, « personnes pourraient en bénéficier ». Ce serait autant d’automobilistes en moins à circuler en approche. En ce qui concerne la sortie de l’autoroute A, jamais réalisée aux Bréguières, «l’État a gelé cette possibilité de sortie depuis la loi littoral-loi montagne de fin . » circuler à des tranches horaires déterminées, aux heures de pointe.
Réflexion en cours
La proposition du maire, plan de circulation à l’appui, consistait à passer « le chemin des Horts de la Salle en sens unique montant, et à sécuriser la voie piétonne, avec une boucle de retour par le chemin du santon », et ainsi, éviter les accrochages dus au double sens en vigueur. La possibilité d’ajouter des « gendarmes couchés » pour ralentir la vitesse a été évoquée, tout comme celle de décongestionner l’approche du rond-point des Gendarmes d’Houvéa et ainsi, faciliter le trafic extérieur au quartier. La réflexion est en cours et le maire entendait recueillir l’avis des habitants, eux aussi partagés sur l’option à choisir.