La fin de l’errance pour les migrants à Nice La journée s’achève au Festival de Cannes
Troisième journée en ville, hier. Les cinquante-trois hommes restants ont été reçus par la Plate-forme d’accueil des demandes d’asile pour remplir une pré-demande, avant dispersion
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Après une nuit passée sous un toit grâce à l’accueil assuré par des associations et des bénévoles, cinquante-trois migrants se sont retrouvés hier matin devant la Plateforme d’accueil des demandeurs d’asile (Pada). Dans les bureaux du 75, boulevard Grosso, au forum Réfugiés-Cosi, ils ont pu déposer et faire enregistrer leurs pré-demandes, première étape dans l’obtention du statut de réfugié. Au total, la Pada a enregistré depuis mercredi quatre-vingt-cinq demandes. Le document obtenu permet aux migrants d’entrer dans le circuit de la légalité de leur présence sur le territoire national. Leur dossier sera complété à l’occasion d’un rendez-vous dans la préfecture de leur choix.
Dispersion des groupes
À midi, les migrants sont allés manger au parc Estienne-d’Orves, comme ils l’avaient fait mercredi. Selon les associations et les bénévoles, la À l’issue de ces trois jours d’errance à Nice, Cédric Herrou devait monter les marches du Festival de Cannes hier à heures. En compagnie de quatre demandeurs d’asile : un Sierra-Leonais, un Tchadien, un Soudanais et un Nigérien. Le paysan, héraut de la cause des migrants dans la vallée de la Roya, fait l’objet d’un tournage. Michel Toesca, réalisateur vivant à Saorge, filme son combat au quotidien depuis deux ans. Un long-métrage est en préparation. Les deux hommes ont voulu profiter du Festival pour promouvoir ce documentaire consacré à cette crise des réfugiés qui devrait s’intituler plupart d’entre eux avaient le projet de quitter Nice, afin de rejoindre la région parisienne, ce qui a déjà été le cas pour le premier groupe d’une trentaine de personnes. « Nous continuerons d’assister ceux qui voudront demeurer ici », se sont engagés les bénévoles des associations qui leur sont venues en aide. Mais l’ensemble du mouvement associatif n’a pas caché son inquiétude pour les prochaines semaines et mois. « Il n’y a aucun secours à attendre des pouvoirs publics qui sont désengagés et se défaussent sur les associations et les particuliers pour assurer l’accueil et la prise en charge. Or on imagine aisément de nouvelles et prochaines arrivées de migrants que les structures associatives n’auront pas les moyens d’assister, ayant déjà dépassé les limites. Il est temps de songer à organiser un accueil itinérant, sur leur point de passage, dans la vallée de la Roya », plaide notamment David Nakache, président de l’association Tous citoyens !
secrétaire départementale du PCF, dans un communiqué, jeudi, estimant que « La préfecture des Alpes-Maritimes fait preuve depuis des mois d’une totale inhumanité et d’une importante négation des textes du droit international. »