« Appliquer d’urgence le principe de précaution »
Marielle Klein préside l’association R.E.S.I.S.T.
(1) C’est elle qui, en 2016, a lancé l’alerte.
Combien d’implants posés en France ?
Entre et Françaises sont porteuses de ces implants. Plusieurs milliers d’entre elles ont déjà témoigné d’effets secondaires, mais des milliers d’autres sont dans le Nature.
Peut-on prédire le développelment d’effets secondaires ?
Non. Le laboratoire Bauer lui même, à l’origine de ces implants, indique dans sa notice d’information qu’il n’existe pas de tests préduictifs d’allergie à l’un ou l’autre des composants des implants (le dispositif contient des métaux lourds - nickel, titane, chrome, fer, étain, argent, platine, iridiumallergisants et des fibres de PET (polyéthylène téréphtalate) connues pour être hautement cancérigènes et perturbatrices endocriniennes. Ce qui équivaut à dire : on ne sait pas ce qui vous attend ! On n’a aucune idée par ailleurs de la durée de vie de l’implant dans le corps. On sait qu’à terme, au contact des liquides biologiques, une partie du dispositif va se désagréger, avec le risque que des particules de plastique se dispersent dans le corps.
Quel est aujourd’hui votre combat ?
Nous demandons que le principe de précaution soit appliqué de manière urgente par les autorités compétentes ou, à défaut, par les femmes ellesmêmes, dans l’attente de résultats complémentaires des études scientifiques. Aux USA, les ventes du dispositif Essure ont chuté de % entre et . Le Brésil a, quant à lui, stoppé la commercialisation du dispositif en mars en réponse au refus de production du certificat de non toxicité des implants par le laboratoire Bayer.
Les conclusions du Comité Scientifique Spécialisé Temporaire (CSST), chargé d’évaluer les risques, a conclu à une balance bénéfice/risque toujours en faveur du dispositif Essure. Quelle réaction ?
On ne saurait accepter les conclusions du CSST, sans insister sur la nécessité d’informer les patientes du risque opératoire final en cas d’intolérance au dispositif, dans la mesure où il est impossible à l’heure actuelle de définir de manière rigoureuse les profils de patientes à risque.