Jean-Marc Thibault star du petit et du grand écran
Le comédien Jean-Marc Thibault, connu pour son rôle dans la série Maguy et pour avoir formé avec Roger Pierre l’un des plus populaires tandems comiques du théâtre français, est mort hier à Marseille à l’âge de 93 ans. « C’était un père et un homme formidable, un acteur que j’aimais beaucoup et qui m’a beaucoup aidé dans ma vie», a déclaré son fils, Alexandre Thibault, également acteur.
L’école du cabaret
Né le 24 août 1923 à Saint-Bris-le-Vineux (Yonne), il grandit à Montreuil (Seine-Saint-Denis) et intègre le cours Simon. Il rencontre Roger Pierre dans les studios de Radio-Luxembourg. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, ils débutent ensemble au Caveau de la République, et ne se quitteront plus pendant trois décennies. Ils feront les beaux soirs des cabarets parisiens, conjuguant textes, mimes et chansons, et utilisant une multitude d’accessoires. Leur succès les entraîne dans la France entière. Leur popularité grandit encore avec la création d’émissions de variété pour la télévision, notamment La Grande Farandole et Deux sur la 2. Leur association se poursuit sur grand écran, avec par exemple La Vie est belle (1956), Vive les vacances (1958), Les Motards (1959), Faites donc plaisir aux amis (1969) ou encore En grandes pompes (1974).
Dans la série Maguy
Le duo, très célèbre dans les années 1960, se sépare en 1975, avant de se reformer brièvement en 1984 puis en 1990. «C’est un peu comme si j’avais perdu un frère », avait-il déclaré lors du décès de son comparse en 2010. Jean-Marc Thibault a aussi poursuivi une carrière en solo au cinéma, tournant dans 70 films, et à la télévision, notamment de 1983 à 1994 dans la célèbre série Maguy : aux côtés de Rosy Varte et de Marthe Villalonga, il campait Georges, le troisième mari de Maguy, qu’elle menait à la baguette comme le reste de son monde. « Je n’ai jamais cherché à dissimuler qui j’étais : avant tout un artiste dont l’ambition est de faire plaisir au plus grand nombre », se plaisait à dire ce comédien moustachu, à l’accent de titi parisien, issu d’une famille d’ouvriers et artisans. Il laisse quatre enfants.