AUTOMOBILE - RALLYE DE LA CROISETTE Une vraie réussite, mais...
Sans aucun doute possible, cette e édition a fait l’unanimité auprès des pilotes. Pour autant, du côté de l’organisation, on s’interroge sur la pérennité de l’épreuve. Explications…
Il suffisait, pour s’en convaincre, de tendre l’oreille du côté du parc fermé, où étaient sagement rangés les bolides ayant pris part à ce rallye de la Croisette. Et d’écouter les pilotes vanter les mérites de l’organisation. Sans aucune flagornerie. Le tracé des spéciales inscrites au menu a réellement fait l’unanimité. Ce dont ne pouvait que se réjouir Jean-François Pinazo, le président de l’ASAC. « On a eu, en plus, du grand beau temps. Alors oui, je pense effectivement que tout le monde s’est régalé, a pris beaucoup de plaisir. Dommage, simplement, que la première spéciale ait été rabotée à la suite de travaux sur la route… » Sur un plan strictement sportif, c’est donc le quasi sans-faute. Avec une victoire annoncée (celle d’Anthony Puppo au volant de sa Skoda Fabia R5), et des outsiders qui, à l’image de Frédérik Casciani (Ford Fiesta R5), Raphaël Ibanez (Porsche 997 GT3 RS), Alain Viano (Peugeot 206) ou encore le Corse Paul-Antoine Santoni (Peugeot 207 Super 2000) ont tous tenu leur rang et assuré le spectacle. Mais il y a aussi l’envers du décor. Et si la passion, elle, reste intacte, la motivation de celles et ceux qui, en coulisses, oeuvrent au bon déroulement de l’épreuve, pourrait être impactée par le cruel manque de soutiens, notamment financiers. « On est trop peu aidés, regrette JeanFrançois Pinazo. On est obligé d’aller quémander auprès des commerçants pour équilibrer notre budget. La ville de Cannes nous aide, bien sûr, au niveau des infrastructures, mais on ne sait pas quel sera l’avenir du rallye. On verra quand on aura fait nos comptes…» Pas question, néanmoins, de se laisser aller au défaitisme. Et même si le doute est bien réel, l’homme fort de l’ASAC veut croire qu’il y aura bien une 13e édition l’an prochain. Avec même, peut-être, quelques nouveautés au niveau du parcours. « On va organiser une réunion avec les pilotes, dès l’automne prochain. Cela les concerne en premier chef. Nous, on “montera” au charbon au niveau des municipalités et vis-à-vis des administrations, mais s’ils veulent du changement, à eux de l’initier… » Message passé. Mais bien reçu ?