Nice-Matin (Cannes)

Affaire Ferrand: la charge de Jacob et Accoyer

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Décrivant Emmanuel Macron, décidé à ouvrir un chantier de moralisati­on de la vie publique, comme un «arroseur arrosé», le chef de file des députés LR, Christian Jacob, a évoqué hier, sur Europe 1/CNews/Les Echos, «un gouverneme­nt totalement empêtré dans ses propres turpitudes ». Dans son collimateu­r: le garde des Sceaux, François Bayrou, renvoyé devant les juges dans une affaire de diffamatio­n ; mais aussi, et surtout, le ministre de la Cohésion des territoire­s, Richard Ferrand : «Si, demain, il y a une plainte d’un adhérent des Mutuelles de Bretagne, objectivem­ent tout le monde est d’accord pour dire que M. Ferrand peut se voir accusé d’abus de bien social, de délit de favoritism­e, voire d’enrichisse­ment personnel », selon lui. S’il a reconnu que «les magistrats et parquet se sont exprimés » et qu’il n’y a « pas de plainte déposée», M. Jacob a ajouté : « Nous allons voir dans jours qui viennent. »

« Véritable scandale »

Un point de vue partagé par le secrétaire général du parti, Bernard Accoyer, qui a considéré sur BFM TV qu’ «ilya derrière toute cette affaire un véritable scandale», « certaineme­nt des délits, un problème moral évident ». «Que le parquet financier ne se saisisse pas, c’est ignorer que les mutuelles ont des avantages fiscaux considérab­les, donc de l’argent public là-dedans », a-t-il estimé, s’étonnant aussi « un record de vitesse », selon lui, de la part du procureur de Brest pour décider de ne pas ouvrir d’enquête. Il a aussi accusé l’élu du Finistère de « conflit d’intérêts », affirmant qu’à l’Assemblée, M. Ferrand, «plus directeur général mais chargé de mission de la mutuelle», avait «déposé une propositio­n de loi [...] visant à permettre aux mutuelles de mettre en place des réseaux de soins ».

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