Le verre à moitié plein
« Dans le club très fermé du G7, on attendait Emmanuel Macron de pied ferme ; ses premiers pas diplomatiques ont été réussis. »
Lorsqu’ils ont accueilli Emmanuel Macron, les dirigeants du G, réunis vendredi et samedi dans le superbe village sicilien de Taormina (site imprenable sur la mer et sur l’Etna) avaient encore en mémoire l’interminable poignée de mains échangée, en marge de la réunion de l’Otan vingt-quatre heures auparavant, par deux des nouveaux venus dans leur petit groupe fermé : Donald Trump et Emmanuel Macron. On sait Donald Trump doué pour écraser dans sa main droite les phalanges de ses interlocuteurs. Façon de montrer qu’à ce petit jeu, comme dans d’autres plus sérieux, le plus fort, c’est lui. Il lui est arrivé de faire souffrir de cette façon Shinzo Abe, le Premier ministre japonais, qui en avait eu, littéralement, la sueur au front. Eh bien cette fois, ayant observé par avance le manège du Président américain, c’est Emmanuel Macron qui, dans ce concours, il faut bien le dire, assez ridicule mais éclairant, a broyé longuement les doigts du dirigeant le plus puissant du monde. Et l’on a vu Donald Trump, surpris par cette poigne de fer qu’il n’attendait pas, chercher à libérer ses doigts de ceux du Président français. Une anecdote ? Pas seulement, puisque c’est ainsi
que les leaders du G ont jugé, d’entrée
de jeu, que le Président français ne
s’en laisserait pas remontrer. Emmanuel pour commen’a grandsdans pas un le de été compte« autre sherpace impressionnémonde,rôle.de », FrançoisbienOn qu’il l’attendaitdes par retrouvait Hollande,sommetsla proximitéde pied cette précédents,organisé, Macron,a fermedes fois souvent, qui ont dansCela Angela Emmanuelété n’ace Merkel,réussis.clubpas Macron,étonnéfermé qui : avait outreses à Berlin. premiersété mesurela Justin premièrepasla Trudeau chancelière diplomatiquesà recevoir et seet le celui tutoient Présidentdu Luxembourg,déjà. français,Avec le les Premier rencontrés benjamins ministreà Bruxellesde la belge rencontre, dans Certes, américain,le ce cadreG après s’estde l’Otan,avoir terminé surpristout sur désormaissesun échec. interlocuteursva Le pour Présidentle mieux. par à certainsson comportementmoments presquede bout insultant,en bout n’a brutal,pas signé contre le le passage réchauffementdu communiqué climatique. sur Toutla lutteen enau cours prenant de acte,sa conférence Emmanuel finale, Macron qu’aprèsa affirmé, tout, lui, le verre était à moitié plein plutôt qu’à moitié vide, puisqu’un accord important sur la lutte contre le terrorisme avait, lui, bel et bien été entériné. Aujourd’hui, le Président français accueillera, au Grand Trianon, Vladimir Poutine, à l’occasion de l’exposition qui célèbre le e anniversaire de la visite du tsar Pierre le Grand à Paris en . Entre les deux hommes, ce n’est pas l’amour fou. Mais l’urgente nécessité est là. La Russie est essentielle en Syrie et ailleurs, dans la lutte contre le terrorisme islamiste. Européens et Russes auraient tort de continuer à se regarder en chiens de faïence, voire de se tirer dans les pattes, face au danger qui les menace tous.