Nice-Matin (Cannes)

TENNIS Pouille s’est employé

Le Nordiste, l’un des meilleurs espoirs français à Roland-Garros, a cravaché pour venir à bout du vétéran Julien Benneteau hier lors d’une première journée mitigée pour les Tricolores

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L’an passé, au même stade de la compétitio­n, le Nordiste de 23 ans avait déjà dû s’employer pour écarter Julien Benneteau en quatre sets (6-3, 4-6, 6-4, 7-6). Hier, pour le remake, il lui a encore fallu batailler, cette fois durant cinq manches (7-6 (8/6), 3-6, 4-6, 6-3, 6-4) pour rejoindre le 2e tour. La faute à un Benneteau, qui disputait peut-être son dernier Roland-Garros à 35 ans, et qui a tout donné pour honorer son invitation. « Ce que vous m’avez fait vivre aujourd’hui, cela donne vraiment envie de revenir. Je ne promets rien mais je vais tout donner pour être là l’année prochaine » , a affirmé le Bressan, les larmes aux yeux, en s’adressant au public. Affronter un partenaire de Coupe Davis, qui plus est sur le Central, « c’est loin d’être simple » surtout lorsqu’on ne « réussit pas à gérer la tension » a souligné Pouille, « content » de s’en être sorti après ce combat de 3h25’. C’est un gros soulagemen­t pour le n°3 français qui restait sur deux éliminatio­ns consécutiv­es d’entrée à Madrid puis Rome, alors qu’il avait effectué un bon début de préparatio­n sur terre battue avec une demi-finale à (re Monte-Carlo puis un titre, le deuxième de sa carrière, à Budapest. « J’ai eu du mal à lâcher mes coups, à frapper fort et long. C’est lui qui était dans le terrain et pas moi. Mais je me suis accroché et à un moment cela a tourné » ,acommenté le 17e mondial qui avait calé en 2016 au deuxième tour contre le Slovaque Andrej Martin. Prochain obstacle cette année : le Brésilien Tomaz Bellucci, 59e mondial mais pas maladroit sur la surface ocre.

Halys, Robert et Mannarino chutent

Pouille n’a été que l’un des deux Français à s’imposer hier, avec la révélation de cette première journée, le jeune Benjamin Bonzi (lire ci-dessous). Derrière ces deux hommes, le clan français a surtout connu des désillusio­ns. A l’image du jeune Quentin Halys. Malgré les deux premières manches en poche, le natif de Bondy, 20 ans, 126e mondial et bénéficiai­re d’une wild-card, a craqué face au qualifié argentin, Marco Trungellit­i au bout d’une lutte de 3h58’ (3-6, 67, 7-6, 6-4, 6-4). « Je suis passé tout proche de gagner en 3, 4 ou 5 sets. Je suis très déçu. Mon service ne m’a pas beaucoup aidé aujourd’hui », analysait Halys, auteur de 16 double fautes. Au rayon des déçus, Adrien Mannarino pointait également Simple dames Simple messieurs Aujourd’hui : en bonne place hier soir. Le 53e mondial, sans repère (lire phrase) a été expédié par l’Argentin Horacio Zeballos (7-5, 6-3, 6-4). De son côté, le vétéran Robert (37 ans) n’a pas fait illusion face à la tête de série n°11 du tournoi, le Bulgare Grigor Dimitrov, qui restait sur trois revers de rang au 1er tour en Grand Chelem. Balayé en trois sets (6-2, 63, 6-4), sur un Central qu’il découvrait, le natif de Montargis n’a pas connu le même bonheur qu’Océane Dodin. La seule Française en lice hier a facilement pris la mesure de l’Italienne Giorgi (6-2, 6-3). Chez les favoris, si l’Allemande Kerber, tête de série n°1 a pris la porte (voir chiffre), l’Autrichien Dominic Thiem n’a eu besoin que d’1h20 pour s’offrir le scalp de Tomic.

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Lucas Pouille a eu besoin de cinq manches pour se défaire de Julien Benneteau, hier sur le Central. (Photos AFP)
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