Les phrases
“Ç’a
été mauvais du début à la fin. C’est un manque de repères. Je ne peux pas être en confiance en jouant un match tous les trois mois. ”
D’Adrian Mannarino
“C’était
peut-être mon dernier Roland. Si jamais je n’ai pas le niveau pour revenir, je ne reviendrai pas. J’ai envie de jouer et j’ai un an pour gagner les points pour me qualifier.
De Stéphane Robert,
“Je
savais qu’il fallait que je sois là mentalement. Giorgi est une fille assez imprévisible. ”
D’Océane Dodin Pas grand monde aurait cité son nom. Au petit jeu des pronostics concernant les joueurs français présents au deuxième tour de Roland, Benjamin Bonzi, 260e mondial et bénéficiaire d’une invitation (wild-card), ne partait pas avec le costume de favori. Pourtant, hier, le gamin (20 ans) a réussi ses débuts à Roland-Garros et en Grand Chelem, en battant par abandon (5-7, 64, 6-1, 3-1) le Russe Daniil Medvedev (65e), victime de crampes. Ce jeune homme, originaire d’Anduze, dans le Gard, a vécu « un rêve de gosse » lui qui ne s’attendait pas du tout à obtenir une wild-card de la Fédération française de tennis. « C’est complètement fou ce qui m’arrive. Il y a trois semaines, je gagnais sur un Future (3e division) en Tunisie. Dix jours plus tard j’étais en demi-finale d’un Challenger (2e division à Bordeaux) pour la première fois. Là je viens de passer un premier tour à Roland. Tout s’enchaîne hyper vite. Je vis un rêve éveillé. Je n’ai pas trop senti la pression, je m’attendais à ce que, dans la tête, ce soit pire que ça. Avec Daniil, on se connaît hyper bien, on s’est beaucoup joué chez les juniors. Je savais qu’il n’était pas en grande forme, surtout sur terre battue. Je savais que l’horloge était en ma faveur, qu’il y avait un petit coup à faire» En quatre mois, ce grand fan de Roger Federer, qui n’a pas d’entraîneur, a fait un bon de 100 places au classement ATP. Grâce à cette victoire, il a d’ores et déjà gagné 70 000 euros, bien plus que ses gains en carrière avant Roland-Garros qui s’élevaient à 45 000 euros. C’est assez pour se faire plaisir. « Mais je ne vais pas trop penser à cela, plutôt au tennis », a souligné le Français qui fera face à un vrai « terrien » au 2e tour. Stade où l’attend l’Espagnol Albert Ramos, quart de finaliste sortant et finaliste à Monte-Carlo cette année