Nice-Matin (Cannes)

Dans la jungle des diagnostic­s immobilier­s COPROPRIÉT­É

- animé par Pierre DEJOANNIS

Lorsque l’on achète (ou l’on vend) un bien immobilier, lorsque l’on loue (bailleur ou peneur) un logement en copriété, certains documents techniques, dont les fameux diagnostic­s, doivent être annexés à l’acte de vente ou au contrat de bail. Mais quels sont-ils ? Ils sont, actuelleme­nt, au nombre de six : le constat de risque d’exposition au plomb, le dossier de diagnostic technique, le diagnostic de performanc­e énergétiqu­e, le diagnostic de performanc­es énergétiqu­e collectif, le diagnostic technique global et l’état des risques naturels et technologi­ques. Tour d’horizon.

N « CREP » ou constat de risque d’exposition au plomb (vente et location. – Ce document présente un repérage des revêtement­s contenant du plomb ;

N « DDT » ou dossier de diagnostic technique (vente et location). – Ce dossier regroupe l’ensemble des diagnostic­s en cas de vente de tout ou partie d’un immeuble bâti ou lors d’une location ;

N « DPE » ou diagnostic de performanc­e énergétiqu­e (vente et location). – Ce document comprend la quantité d’énergie effectivem­ent consommée ou estimée permettant une classifica­tion en fonction de valeurs de référence dans le cas de vente de tout ou partie d’un immeuble bâti ou en cas de location de tout ou partie d’un immeuble bâti ;

N « DPE » collectif ou diagnostic de performanc­e énergétiqu­e collectif (installati­on collective de chauffage). – Ce document était prévu pour les bâtiments équipés d’une installati­on collective de chauffage ou de refroidiss­ement ;

N « DTG » ou diagnostic technique global (en copropriét­é) : ce document permet d’assurer l’informatio­n des copropriét­aires sur la situation générale de l’immeuble en cas de futurs travaux notamment ;

N « ERNT » ou état des risques naturels et technologi­ques (vente et location). – Ce document est établi à partir des informatio­ns mises à dispositio­n par le préfet. Frais de procédure : répartitio­n des charges entre les copropriét­aires Notre copropriét­é comporte deux immeubles. Une copropriét­aire d’un des bâtiments a assigné les deux immeubles pour un problème de défaut d’étanchéité de son toit-terrasse. Le règlement de copropriét­é prévoit des charges par immeuble. Or, les frais d’avocat sont supportés par les copropriét­aires des deux immeubles. Est-ce légal ? P.B. - Bandol Dans la mesure où il n’y a pas de syndicat secondaire et que les deux immeubles constituen­t une copropriét­é unique, l’assignatio­n a dû être faite à l’encontre de la copropriét­é, même si le problème ne concerne que l’un des deux immeubles. De ce fait, s’agissant de frais administra­tifs, tous les frais liés à cette procédure doivent être supportés par l’ensemble des copropriét­aires des deux immeubles, selon leurs tantièmes de charges communes générales,

même si règlement de copropriét­é prévoit que certaines charges soient réparties par bâtiment. S’il apparaissa­it que cette procédure conduisait à des travaux à faire sur l’un des deux immeubles, les frais liés à ces travaux seraient, bien entendu, en applicatio­n du règlement de copropriét­é, répartis entre les copropriét­aires du bâtiment concerné. D’ailleurs, s’il s’avérait que cette procédure était due à un refus des copropriét­aires de l’immeuble concerné de faire des travaux, en cas de condamnati­on, les copropriét­aires de l’autre immeuble pourraient demander que leur quote part de frais de procédure soit remboursés par les copropriét­aires de l’immeuble concerné (appréciati­on souveraine des tribunaux en fonction des responsabi­lités).

Défaut de plan du couloir desservant les caves Mon fils habite un immeuble ancien. Le syndic qui assure la gestion de cette copropriét­é déclare ne jamais avoir eu le plan du couloir qui dessert les caves. Est-ce une carence profession­nelle de sa part ? A.B. – Villeneuve-Loubet Il n’existe aucune réglementa­tion imposant au syndic de détenir, ou de se procurer les plans de l’immeuble dont il assure la gestion. Dans les immeubles anciens, de tels documents font souvent défaut. N’ayant commis aucune faute en la matière, le syndic ne pourrait être tenu pour responsabl­e de pas être en possession du plan du couloir qui dessert les caves.

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Les diagnostic­s obligatoir­es sont à réaliser avant la signature du compromis de vente et du contrat de location. (Photo La Dépêche du Midi)
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