Nice-Matin (Cannes)

Une porte sur les grands comptes

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Comment s’est opéré le rapprochem­ent avec Figaro Classified­s ?

Nous étions en contact depuis deux ans. Ils ont racheté Immovision il y a sept ans. Ce n’était pas primordial pour eux d’en garder le contrôle. J’ai demandé à reprendre les rênes mais Le Figaro ne voulait pas d’une simple vente. Il souhaitait rester dans le capital. On est tombé d’accord sur une prise de participat­ion de % dans La Boîte Immo. En échange, ils nous ont confié l’intégralit­é des actifs sur Immovision afin qu’on trouve une croissance.

Que représente Immovision ?

La société a quinze ans d’ancienneté. Elle a été revendue au Figaro pour qui c’était un moyen d’éviter de passer par un système de passerelle­s payantes pour les annonces. Immovision aujourd’hui, c’est ,M€ de chiffre d’affaires,  collaborat­eurs,  clients.

Comment allez-vous réaliser cette intégratio­n ?

Nous allons intégrer la clientèle, les collaborat­eurs et consolider notre chiffre d’affaires. L’idée c’est de faire basculer Immovision vers notre technologi­e, qui est plus avancée que celle qu’elle utilise. Concrèteme­nt, on a commencé à tout fusionner il y a un mois. On aura terminé d’ici la fin de l’année.

Qu’est-ce que cela change pour La Boîte Immo ?

On devient premier éditeur français de solutions pour les profession­nels de l’immobilier. Ça nous donne plus de latitude pour l’équipe de Recherche et Développem­ent. Parallèlem­ent, on est très intéressé pour trouver des synergies avec Le Figaro qui pèse quand même M€ de CA sur l’immobilier. Et, au-delà des  clients récupérés, cette collaborat­ion nous offre une nouvelle crédibilit­é.

Et de nouvelles perspectiv­es ?

Ça nous permet de nous rapprocher de l’accès aux grands comptes. Cela nous ouvre une porte vers Orpi, Laforêt, Kauffman et Broad, Bouygues... On gagne deux ans de développem­ent avec une opération comme celle-ci.

Qu’est-ce que ça implique en terme de management ?

J’agis au feeling. Nous en sommes à notre troisième acquisitio­n. On a une petite expérience. J’ai fait le pari d’un management de proximité en faisant évoluer les gens sur des postes à responsabi­lité. Prendre un DRH, au-delà du coût, reviendrai­t à décharger les chefs d’équipe de leurs responsabi­lités. Or ce sont eux qui connaissen­t leurs équipes. Quand on rachète une société, il faut que chacun fasse une partie du chemin pour s’adapter.

Avez-vous des attentes en cette ère de changement politique ?

On attend du gouverneme­nt qu’il fasse ce que les prédécesse­urs n’ont pas fait. J’espère que le président aura une majorité. Il faut libérer le travail dans ce pays, arrêter d’être dans un cadre lourd, conflictue­l, sinon on n’y arrivera pas.

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