Joanne Azoubel : stars en coulisses au Majestic
Jusqu’au 30 juin, la photographe Joanne Azoubel expose 26 portraits de comédiens et chanteurs au Majestic. Des clichés capturés en coulisses avant leur montée sur scène
Que peut-il se passer derrière le rideau ? C’est de cette question que Joanne Azoubel, photographe professionnelle, a élaboré son projet Avant la Scène en 2002. L’objectif? Saisir les moments de vie, de vérité des artistes avant qu’ils ne montent sur scène performer. Séduit par le concept, l’Hôtel Barrière Le Majestic Cannes lui ouvre ses portes. Jusqu’au 30 juin, 26 portraits de personnalités habillent les murs du restaurant La Petite Maison de Nicole. Un « immense privilège » pour l’artiste de 45 ans qui fait mûrir ce projet depuis des années.
Moments d’intimité
New-York, États-Unis. Après le Bac, Joanne Azoubel, en quête d’expériences dans la photo, s’envole pour Big Apple. Coup de foudre immédiat. « Je suis partie pour un mois, j’y suis restée trois ans ». C’est à l’adolescence que l’artiste se prend de passion pour cet art à travers les magazines de mode. « Je faisais des portfolios de Patrick Demarchelier, Peter Lindbergh,...», énumère Joanne Azoubel. Mais après un an passé à l’école International
qu’elle préfère de vérité, d’intimité » à la mode.
Photographe des Enfoirés
À son retour, elle travaille sur la comédie musicale Les dix commandements pendant sept mois. Joanne Azoubel découvre le monde backstage. Qui l’enchante. Émerge alors une idée: créer un livre photo sur les coulisses des spectacles. « J’allais au théâtre et je déposais mon book en expliquant mon projet ». Le premier artiste qui accepte est Marc Lavoine, en 2002. Cette réponse positive marque le début de l’aventure. Y participeront Pascal Obispo, Fanny Ardand, Jane Birkin, Gad Elmaleh et bien d’autres. En parallèle, Joanne Azoubel intègre, en 2006, Les Enfoirés pour immortaliser leur bonne action. « C’est une vraie chance et chaque année, c’est merveilleux », confie la photographe. Parmi les « moments de vérité » capturés : Charlotte Rampling en train de se maquiller, Marc Lavoine en pleine concentration,... Tous les clichés sont en noir et blanc. Pourquoi ? «J’ai un vrai amour avec le noir et blanc. Il y a cette notion d’intemporel. Années cinquante, années quatre-vingt… On ne peut pas savoir ». Amoureuse de la musique, du théâtre et du cinéma, elle voue une admiration sincère à ces artistes photographiés qu’elle qualifie de « simples, gentils et d’accessibles ». « Je leur dois beaucoup car ils m’ont permis de réaliser mon rêve ». conclut-elle reconnaissante.