Nice-Matin (Cannes)

Mireille Calmel, au festival du livre:« L’écriture m’a sauvée»

Véritable forum où la parole circule très librement entre le public et les auteurs, tels que cette plume des éditions XO, le festival du livre de Nice se poursuit jusqu’à ce soir au jardin Albert-Ier

- PROPOS RECUEILLIS PAR LAURENCE LUCCHESI lucchesi@nicematin.fr

Son tout premier livre, Mireille Calmel (présente hier et ce matin sur le festival du livre de Nice) l’a écrit à l’âge de... onze ans ! Tombée gravement malade et déclarée perdue, elle commence à écrire, parce qu’elle croit profondéme­nt que tant qu’elle s’exprimera ainsi, elle ne mourra pas. A partir de là, l’écriture, dont elle a coutume de dire «qu’elle lui sauvé la vie», ne la quittera plus. Poèmes, chansons, nouvelles, pièces de théâtre, elle n’a de cesse de faire courir sa plume. Mais c’est en 2000 qu’elle enverra un manuscrit, Le lit d’Aliénor ,à Bernard Fixot. Enorme succès : plus de 800 000 exemplaire­s vendus en France. Tous ses romans connaîtron­t le même engouement de la part du public. Trois millions et demi d’exemplaire­s plus tard (traduits dans quinze langues) cette auteure singulière nous entraîne dans l’univers baroque de la cité des doges au XVIIe siècle, avec «Les lionnes de Venise», paru chez XO. Rencontre.

Comment vous est venue l’envie de nous transporte­r dans cette Venise méconnue?

Venise est une ville qui me fascine, alors qu’elle ne m’attirait guère. Le côté cliché, fleur bleue, très peu pour moi, après tout ce que j’avais vécu. J’imaginais une ville spoliée de son âme par l’inflation de touristes. Mais je me suis laissée convaincre, et suis tombée amoureuse de cette cité au premier regard.

Qu’est-ce qui vous a séduit en particulie­r ?

Les odeurs. Et j’y ai rencontré des gens qui m’ont permis de découvrir un visage méconnu de Venise. Grâce à une amie qui m’a permis d’accéder à des archives, notamment celles d’un couvent aujourd’hui disparu, sur l’île de Murano. Ce qui a aussi aiguillé mes recherches et fait gagner un temps précieux, ce sont des images puissantes, récurrente­s, qui sont venues à moi. Deux visages de femmes, en particulie­r, encadrant le lion de San Marco, se sont imposés. C’était ceux d’Isabella et de Lucia...

Isabella, sublime courtisane, et Lucia, jeune fille aussi érudite que valeureuse au combat, deux personnage­s hauts en couleur...

Oui et Isabella a réellement existé, c’était même un personnage connu ! Lucia est une jeune fille de  ans, fille d’un imprimeur. Elle est pétillante, amoureuse de l’apprenti de son père. Elle est très attachée à son père qui est sa seule famille. Ce lien prévaut pour elle sur tout le reste. Et brusquemen­t son univers s’écroule, parce que son père possède une mystérieus­e gravure, qui lui vaut d’être enlevé par trois hommes armés. Lucia n’aura de cesse de retrouver l’auteur de ses jours, tout en cherchant à percer l’énigme de ce grimoire, dont tous sont convaincus qu’elle recèle le secret du pouvoir absolu. Elle s’immiscera parmi les puissants, s‘ enfoncera même dans les bas-fonds de la cité lacustre. Lucia se révélera une incroyable combattant­e, une lionne. Et son destin va se mêler à celui de la splendide Isabella, maîtresse de l’ambassadeu­r de France.

Toutes deux nous entraînent dans une formidable intrigue...

Oui j’ai voulu faire de ce récit un thriller de cape et d’épée, un roman d’amour, d’aventure, ayant pour théâtre le Venise de . Une république très puissante, mais totalement corrompue depuis que Giovanni Conaro est devenu doge. Tout est basé sur des éléments authentiqu­es, la gravure, par exemple, existe réellement, elle est même visible au musée des estampes, à Paris. Au même titre que Nostradamu­s, dont un quatrain sert de clef au lecteur.

Où nous mèneront ces lionnes de Venise ? Y aurat-il une suite ?

Effectivem­ent, prévue pour le mois de novembre. Avec une nouvelle date : . Un nouveau décor : Paris. Et de nouveaux personnage­s dans le sillage de mes héroïnes : Richelieu et d’Artagnan. Les lecteurs ne sont pas au bout de leurs surprises...

 ?? (Photo Frantz Bouton) ?? Originaire de Martigues, Mireille Calmel est l’auteur d’une série de livres consacrés à Aliénor d’Aquitaine et nous présente aujourd’hui Les lionnes de Venise.
(Photo Frantz Bouton) Originaire de Martigues, Mireille Calmel est l’auteur d’une série de livres consacrés à Aliénor d’Aquitaine et nous présente aujourd’hui Les lionnes de Venise.
 ?? (Photo Laurence Lucchesi) ?? Grande effervesce­nce, hier, à l’hôtel Aston La Scala, à l’occasion de l’inaugurati­on du toit de sa terrasse panoramiqu­e. Parmi les invités, on remarquait notamment la présence de Jacques Pradel et JeanMichel Aphatie (ci-dessus), Rudy Salles, Franck...
(Photo Laurence Lucchesi) Grande effervesce­nce, hier, à l’hôtel Aston La Scala, à l’occasion de l’inaugurati­on du toit de sa terrasse panoramiqu­e. Parmi les invités, on remarquait notamment la présence de Jacques Pradel et JeanMichel Aphatie (ci-dessus), Rudy Salles, Franck...

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