L’Armée d’Italie, future armée de Napoléon Bonaparte
Saorge, repli de l’administration niçoise
L’ «Armée d’Italie » a été formée en pour conquérir la zone méditerranéenne du royaume de PiémontSardaigne, dirigé par Victor-Amédée III. Ses opérations furent limitées à l’arrière-pays niçois jusqu’à ce que Napoléon Bonaparte en prenne la tête. Du novembre au décembre , elle fut commandée par le général Anselme. Du décembre au août , par le général Brunet. Du août au novembre , par le général Dumerbion.
Réquisitoire implacable
Durant cette dernière période, l’Armée d’Italie remporta le avril la victoire de Saorge, suivant les plans établis par Voilà le prétexte que Barras et Fréron attendaient pour se venger de lui. Ils informent le Comité de Salut Public à Paris pour dénoncer sa désobéissance et son échec militaire. Le 7 août, le général Brunet est convoqué devant les représentants du peuple à Nice, rue Saint-François-de- Paule. Il est accusé de trahison. Les commissaires du peuple rédigent un rapport impitoyable contre lui. Barras et Fréron décident de le faire arrêter et d’installer La Poype à sa place - le gendre de Fréron. La Poype étant engagé dans les actions militaires à Toulon, c’est finalement le général Dumerbion qui le remplacera. Le lendemain, ledit général Dumerbion et le général Labarre vont arrêter à Sospel le général Brunet. Ramené à Nice, Brunet est envoyé à Paris pour un procès devant un tribunal révolutionnaire. Le procès aura lieu le 14 novembre. L’accusateur public sera FouquierTinville, qui a déjà envoyé des charretées de gens à la guillotine et a exercé ses fonctions d’accusateur public lors du procès de Charlotte le jeune général Napoléon Bonaparte. Pour établir ses plans, Bonaparte avait longuement étudié les raisons Corday, en juillet, et de la reine MarieAntoinette, en octobre. Le général Brunet sait qu’il n’en réchappera pas. « Citoyen Brunet, tu es accusé d’avoir refusé d’obtempérer aux ordres des représentants du peuple Barras et Fréron de diriger une partie de ton armée sur Toulon; tu es aussi accusé d’intelligence avec l’ennemi pour avoir entretenu une correspondance avec les comités rebelles de Lyon et de Marseille... » Le général Gaspard Brunet n’a rien à de l’échec du général Brunet en ce lieu, l’année précédente. Il décida d’attaquer le village de Saorge sur trois fronts : sur la gauche, en provenance de Breil, au centre, par la vallée de la Nervia, sur la droite, à partir d’Oneille. L’attaque centrale fut menée par le général niçois Masséna. Une fois Saorge pris, les troupes françaises se retrouvèrent au col de Tende. La voie était ouverte vers les futures célèbres victoires de Bonaparte en Italie en : Mondovi, le pont d’Arcole, Rivoli, etc. répondre. Il est condamné à mort. Il est guillotiné le 15 novembre 1793, à l’âge de 59 ans. Réhabilité par la suite, lorsque la Terreur sera terminée, que la roue aura tourné et que Fouquier-Tinville sera lui-même passé par la guillotine, le nom de Gaspard Brunet sera inscrit sur l’Arc de Triomphe de l’Étoile à Paris. Ses premières victoires à la tête de l’Armée d’Italie, dans les Alpes-Maritimes, n’avaient pas été oubliées. C’est dans le village de Saorge qu’en septembre , à l’arrivée des troupes françaises révolutionnaires à Nice, l’administration niçoise, le Sénat, la trésorerie et la magistrature se réfugièrent pour se mettre à l’abri. C’est là aussi, qu’en juillet , les troupes austrosardes du général Thaon de Revel firent subir un échec à celles du général Brunet. On parla de morts dans les rangs français.