Créer son entreprise : comment se lancer ?
Qu’il s’agisse d’un changement de carrière, d’une première expérience ou d’une évolution liée à la conjoncture économique, la création d’entreprise n’est pas une décision anodine. Étapes à suivre.
En 2016, 554 000 entreprises ont été créées en France, soit 6 % de plus qu’en 2015. Quel que soit le type de structure, toutes les régions ont constaté cette progression.*
« Créer sa boîte » La création d’entreprise s’adresse à tous les profils et demande un investissement personnel intense. « Il faut que l’idée soit lisible et compréhensible dès le départ, pour être présentée à tous les interlocuteurs qui vous accompagneront : « Quoi, pour qui, où, quand, comment et avec qui ? ». Au préalable, il convient aussi de se demander si l’on a les épaules pour assumer ce rôle, en réalisant notamment un « auto-bilan ». La gestion du stress et des relations personnelles (la vie de famille), la prise de décision, la persévérance, le goût du risque sont, notamment, des qualités indispensables », souligne Pôle emploi. Il faut aussi savoir faire le point entre ses compétences et ses faiblesses (besoin d’une formation, ressources financières). Après la personnalité, vient le concept. Si vous l’avez déjà, il convient alors de l’affiner par une étude de marché, de la concurrence et de la faisabilité (novateur, inscrit dans une tendance). Sans oublier les contraintes inhérentes à sa mise en place. Des critères qui peuvent d’ailleurs vous mener à choisir la reprise d’entreprise. Après cette première phase, viendra alors la réalisation d’un business plan, qui réunit parcours du créateur, définition du projet et toutes les données chiffrées (essentiel pour convaincre de la viabilité, tous les partenaires financiers).
La forme et l’accompagnement Lorsque les contours de l’entreprise sont clairement définis, il faut choisir le statut adéquat qui influe sur la constitution logistique, financière, sociale et fiscale de l’entreprise. Porter son projet seul peut vous orienter vers trois formes juridiques : l’entreprise individuelle (EI), l’entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL), l’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL). À plusieurs, des associés peuvent intervenir au niveau technique (compétences) et pécuniaire (apport de capital) : société anonyme à responsabilité limitée (SARL) ou société anonyme (SA). « Vous devez ensuite vous imma-triculer, en vous rapprochant d’un Centre de formalités des entreprises (Urssaf ou greffes des tribunaux de commerce). Le CFE dépend de l’implantation géographique, mais éga-lement de la nature et de la forme juridique de l’activité. Une fois toutes les pièces envoyées, vous recevrez votre extrait K-bis et votre carte d’identité prouvant l’existence de votre entre-prise », ajoute Pôle emploi. Un ensemble de démarches, parfois lourdes, qui nécessitent un accompagnement. Les demandeurs d’emploi peuvent faire appel à leur conseiller et leurs dispositifs d’aide. Ces derniers, ainsi que tout autre entrepreneur, peuvent aussi se tourner vers le réseau institutionnel, associatif et professionnel. Enfin, concernant les aspects financiers et le