Nice-Matin (Cannes)

Un policier agressé au marteau devant Notre-Dame

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Un policier a été attaqué au marteau, hier, sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame au coeur de Paris par un djihadiste disant agir « pour la Syrie ». L’assaillant a été blessé au thorax par des tirs de riposte et évacué vers un hôpital, a-t-on appris de source policière. Il s’est revendiqué être « un soldat du califat », un terme utilisé pour désigner le califat autoprocla­mé en juin  de Daesh. L’agresseur, qui avait également « des couteaux de cuisine » en sa possession, a crié “c’est pour la Syrie” au moment où il frappait le policier, a pour sa part déclaré le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb à la presse, qui s’est rendu sur les lieux. «Il se présentait comme étudiant algérien, muni d’une carte dont nous devons vérifier l’authentici­té», a-t-il ajouté. Une enquête a immédiatem­ent été ouverte par le parquet antiterror­iste. Le policier agressé, légèrement blessé au cou, a également été hospitalis­é. Il a  ans, selon le ministre de l’Intérieur. Près de cinq cents personnes ont été confinées à l’intérieur de la cathédrale. Sur requête de la police, l’évêque auxiliaire de Paris, Mgr Éric de Moulins Beaufort, a demandé aux personnes présentes dans la cathédrale de lever les bras pour que les policiers puissent procéder à leur fouille. Cette «vérificati­on de routine» se déroulait «dans le calme», a ajouté le porte-parole de la cathédrale.

Youssef Zaghba, Italo-Marocain de 22 ans [photo AFP], identifié comme le troisième auteur de l’attentat de Londres, avait été signalé en 2016 aux autorités britanniqu­es comme « possible suspect », après avoir apparemmen­t cherché à gagner la Syrie, a déclaré, hier, le procureur de Bologne (nord). « Il a été signalé à Londres comme possible suspect », a déclaré le procureur Giuseppe Amato sur Radio 24, assurant que l’Italie avait fait « tout ce qui était possible » mais manquait de preuves contre le jeune homme. « Il y a un partage complet d’informatio­n » avec les autorités britanniqu­es, a assuré à Rome une porte-parole de la police italienne, même si à Londres, Scotland Yard affirme que Youssef Zaghba n’était pas dans le radar des autorités. En mars 2016, il avait fait l’objet d’un contrôle à l’aéroport de Bologne alors qu’il voulait embarquer pour la Turquie, a expliqué la police italienne, qui l’a alors soupçonné d’avoir voulu gagner la Syrie.

Téléphone et ordinateur­s saisis

Selon plusieurs médias italiens, il s’était présenté à l’aéroport avec uniquement un aller simple pour la Turquie et un petit sac à dos. « A l’agent qui l’a contrôlé, il a dit qu’il voulait devenir terroriste. Puis il s’est rétracté », a expliqué le procureur Amato à la radio. Son téléphone et un ordinateur ont été saisis mais lui ont été rapidement restitués. « Selon le tribunal, il n’y avait pas assez d’éléments », a ajouté le procureur, précisant qu’il n’avait pas été possible d’examiner l’intégralit­é de la mémoire des appareils. « En un an et demi, il est venu dix jours en Italie et il a toujours été suivi [par la police]. Nous avons fait tout ce qui était possible. Il n’y avait pas d’éléments de preuve qu’il soit un terroriste », a-t-il insisté. L’homme est né à Fez en janvier 1995 d’un père marocain et d’une mère italienne, et a grandi au Maroc, a confirmé la police italienne. Lui vit encore au Maroc mais elle s’est installée à Valsamoggi­a, près de Bologne (centre-nord), où Youssef venait la voir « de manière sporadique ».

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