Un parcours du cerveau dans le parc des Cèdres
La Ville de Mouans-Sartoux a signé une convention avec l’association Alzheimer Trait d’Union pour l’aménagement du parcours pour le cerveau dans les jardins du centre culturel des Cèdres. «L’objectif de Trait d’Union est de rétablir le lien social pour les aidants et les aidés de manière informelle en attirant les bien portants vers des activités joyeuses, ludiques, amusantes… soulignait le neurologue Jean-Pierre Polydor, président de l’association. Nous avons eu l’idée de nous étendre en créant à Mouans-Sartoux, le premier parcours au monde dédié au cerveau, à la mémoire et à la locomotion. Nous en remercions la ville. » De nombreuses activités sont organisées par l’association. Une des plus emblématiques, la fabrique de cerfs-volants a lieu chaque année lors des journées mondiales d’Alzheimer, le 21 septembre.
Créer du lien
«C’est un souvenir d’enfant pour tout le monde, une mémoire qui ne s’oublie pas », commentait le docteur. Une activité symbolique aussi de l’esprit qui pourrait partir à la dérive et qui est retenu par les enfants qui ont les pieds sur terre. Il y a aussi la fête des petites bougies, petites flammes de la mémoire qui refusent de s’éteindre ; l’activité peinture avec Rondo, l’inspecteur de la série « Navarro », ou encore le jazz… Des activités toujours très joyeuses pour donner envie aux malades ou aux bien portants l’envie de partager. » Le 21 septembre dernier, les partenaires avaient planté le premier arbre du jardin Alzheimer dans le parc du centre culturel des Cèdres. Un lieu hautement symbolique, ouvert à tous. «Il faut s’arrêter de camoufler tous ces gens, de les mettre dans des cases, s’exclamait le docteur. Il faut faire sauter les cases et les barrières, que tout le monde vive ensemble. Nous allons faire évoluer les choses, grâce à vous. » Pierre Aschieri a remercié JeanPierre Polydor d’avoir choisi pour cette première mondiale la commune de Mouans-Sartoux. «Le projet s’inscrit dans la démarche globale de la commune de créer du lien entre les jeunes et les moins jeunes, les riches et les moins riches les bien portants et les moins bien portants, soulignait-il. Nous sommes tous des vieillissants potentiels. Les stimulations intellectuelles mais aussi bien avec le monde végétal sont importantes. » 450 enfants viennent tous les jours au centre culturel des Cèdres. « Nous aussi allons jouer dans les maisons de retraite, l’inverse est aussi intéressant, faisait remarquer Marie-Louise Gourdon, adjointe à la Culture. Nous avons hâte de voir le démarrage de cet espace. La ville a fait sienne la phrase d’Albert Jacquard : « Je suis le lien que je tisse avec les autres ». »