Nice-Matin (Cannes)

Thomas Pesquet prêt à repartir un jour dans l’espace Social

Lors de sa première conférence de presse hier, l’astronaute est revenu sur sa mission à bord de la station spatiale internatio­nale et rêve à de futures missions BERNARD TAPIE ÉVITE LA SAISIE DE SES BIENS

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Après six mois à « flotter comme un papillon » dans la station spatiale internatio­nale, l’astronaute Thomas Pesquet a redécouver­t le plaisir de prendre une douche et de manger du fromage mais son tempéramen­t d’ «explorateu­r » le conduit à penser déjà à de nouvelles missions spatiales. « La chance, à l’Agence spatiale européenne, c’est qu’on a beaucoup de missions dans l’espace », a-t-il estimé, hier, lors d’une conférence de presse au Centre européen des astronaute­s (EAC) à Cologne (Allemagne). « On peut peut-être imaginer que je retournera­i dans l’espace assez rapidement. Cela fera un nouveau challenge », a-t-il ajouté. L’astronaute, qui est rentré sur Terre vendredi, a redit qu’il allait « très bien ». Après deux cents jours dans l’espace, le Français et le Russe Oleg Novitski ont atterri sans problème dans les steppes du Kazakhstan. A l’ouverture de la capsule, Thomas Pesquet a eu comme « une overdose de sensations », avec «les odeurs de la steppe, de l’herbe un peu mouillée ». Les couleurs aussi étaient plus fortes, comme « si on avait tourné le contraste de la télévision au maximum ». « Je sentais même le savon, le déodorant des gens venus nous chercher », dit en souriant Thomas Pesquet, vêtu de la combinaiso­n bleue des astronaute­s européens.

« Retour un peu difficile »

Quelques heures après son atterrissa­ge, le Français est rentré par avion à Cologne où sa compagne l’attendait. « Le retour a été un peu difficile au début. Après six mois à flotter comme un papillon dans l’ISS, retrouver la gravité, c’est difficile. L’équilibre est un peu modifié. » Comment rembourser plus de  M€ ? Bernard Tapie, condamné à rendre l’argent obtenu dans l’arbitrage de son litige avec le Crédit lyonnais sur la revente d’Adidas, a obtenu, hier, l’étalement de sa dette sur six ans au lieu de la saisie immédiate de ses biens espérée par son créancier. En prolongean­t la procédure de sauvegarde des sociétés Groupe Bernard Tapie (GBT) et Financière Bernard Tapie (FIBT), le tribunal de commerce de Paris a déclaré inaliénabl­es les biens de l’homme d’affaires. Sa villa près de Saint-Tropez ou son hôtel particulie­r parisien, qui sont destinés à garantir ce plan de remboursem­ent, ne peuvent donc être vendus. Bernard Tapie,  ans, a été condamné définitive­ment le  mai par la Cour de cassation à rendre, avec intérêts, les  M€ qu’il a obtenus en  en vertu d’un arbitrage privé, par la suite annulé par la justice. Cette transactio­n, entachée de « fraude » selon la Cour, est également au coeur d’une enquête pénale pour escroqueri­e en bande organisée. Dans cet autre volet, le parquet a demandé un procès pour l’ancien ministre et cinq autres protagonis­tes. A la veille de l’annulation de l’arbitrage par la cour d’appel de Paris le  décembre , l’ancien patron de l’OM et actuel propriétai­re du journal La Provence avait placé ses sociétés GBT et FIBT en procédure de sauvegarde, rendant ainsi leurs actifs inaccessib­les aux créanciers. Soupçonné d’avoir voulu organiser son insolvabil­ité, l’homme d’affaires, qui se disait «ruiné de chez ruiné» après l’arrêt de décembre , a fait depuis volte-face, et proposé le  mai dernier le plan d’étalement de sa dette que vient donc de valider le tribunal de commerce. « Mais on se réhabitue assez vite. Au bout de douze heures, j’étais fonctionne­l. Je pouvais marcher, monter les escaliers, tourner, mettre mes chaussette­s tout seul. » A Cologne, il a retrouvé le goût du fromage qui lui manquait. Et il s’est offert une douche de dix minutes, après en avoir été privé pendant six mois. Mais « la sensation de flotter, de légèreté me manque, confie-t-il. C’est une sensation de liberté totale. » Dans l’ISS, où règne l’apesanteur, « on peut s’envoyer un équipement de 500 kilos en le poussant du bout du doigt. » Après l’atterrissa­ge, « j’avais l’impression que j’avais des élastiques accrochés au bras et que chaque fois que je levais le bras c’était comme tirer sur un gros élastique ». Thomas Pesquet (39 ans) ne s’ «inquiète pas » pour sa santé. Il «ne pense pas avoir des séquelles permanente­s » de son premier séjour dans l’espace. « J’ai la chance d’être assez jeune. »

Un voyage vers Mars ?

Les effets sur la masse musculaire et la densité osseuse se résorbent « assez bien ». Il précise avoir fait des tests de vision qui montrent qu’elle n’a pas changé. L’astronaute ne compte « pas retourner tout de suite dans l’espace ». « Il va falloir en parler avec ma compagne en premier lieu » et « me remettre en forme ». Mais repartir un jour « dans l’espace, oui; aller de plus en plus loin, oui. On a ce côté explorateu­r dans le corps des astronaute­s ». « Quand il faudra aller plus loin, on lèvera tous la main en même temps [...]. Ce qui compte c’est que l’on continue l’exploratio­n spatiale, c’est qu’on aille sur Mars, que ce soit moi ou quelqu’un d’autre. » Une réforme de la tarificati­on des maisons de retraite, adoptée par le précédent gouverneme­nt, va entraîner à terme une baisse de  millions d’euros des dotations annuelles allouées aux maisons de retraite publiques, estime la Fédération hospitaliè­re de France (FHF). La FHF demande au nouvel exécutif un « moratoire » sur cette réforme, s’appliquant depuis le er janvier , qui va selon elle fragiliser l’accompagne­ment des trois cent mille personnes âgées accueillie­s en maison de retraite publique, en obligeant de nombreuses structures à réduire leur personnel. La loi sur l’adaptation de la société au vieillisse­ment, entrée en vigueur en , est centrée sur le maintien à domicile des personnes âgées en perte d’autonomie, mais elle comprend également des mesures visant à harmoniser et rendre plus transparen­te la tarificati­on des maisons de retraite.

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Thomas Pesquet a réussi son retour sur Terre mais a toujours la tête dans les étoiles... (Photo EPA)

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