Nice-Matin (Cannes)

En librairie Il se livre Max

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Kristina Mladenovic a été emportée par la tempête, hier en quarts de finale de RolandGarr­os, où la Suissesse Timea Bacsinszky, mais aussi le très fort vent qui soufflait sur Paris, ont mis fin à ses rêves de titre.

Il n’y a plus qu’une Française en course, Caroline Garcia, qui tentera sa chance aujourd’hui contre la N.3 mondiale, la Tchèque Karolina Pliskova. C’est une immense déception pour la Nordiste, 14e mondiale, qui avait éliminé la championne sortante, l’Espagnole Garbiñe Muguruza, au tour précédent, et semblait capable de succéder à Mary Pierce, la dernière à avoir soulevé la Coupe Suzanne-Lenglen en l’an 2000. D’autant que le tableau était bien ouvert. La preuve : Bacsinszky affrontera pour une place en finale une joueuse presque inconnue, âgée de 19 ans, la Lettone Jelena Ostapenko, 47e mondiale, vainqueur hier de la Danoise Caroline Wozniacki. Un vent à décorner les boeufs soufflait sur Paris au moment où Mladenovic et Bacsinszky sont entrées sur le court, mais le règlement du tennis ne prévoit pas de suspendre une rencontre pour cette raison. Dans ces conditions, le niveau de tennis est moins important que la capacité à s’adapter. Dans cet exercice, la Suissesse était mieux armée, avec ses variations, ses balles tantôt bombées, tantôt frappées, tantôt slicées, que la Française, dont le jeu repose sur la prise de risque et la puissance.

« Dur de produire du bon tennis »

« C’était dur de produire du bon tennis. On essayait de faire ce qu’on pouvait. Avec ces conditions humides, froides, lentes, on était plutôt dans sa filière. Le tennis c’est comme ça, tous les jours c’est différent » ,a commenté la Française. Gênée au service et en coup droit, la vision perturbée par les rafales de terre battue qui lui arrivaient dans les yeux, Mladenovic n’a pas pu développer son jeu dans le premier set. Elle était déjà mal engagée dans le deuxième (46, 1-1 et 30-40, balle de break contre elle), quand une forte pluie lui a donné un premier sursis. Après trois heures d’attente au vestiaire, malgré le soleil revenu et la bourrasque transformé­e en modeste brise, elle n’a pas réussi à retourner le match. Voyant mal la balle, elle était au bord des larmes lorsque la rencontre a une nouvelle fois été arrêtée par une averse, à 4-3 pour la Suissesse. Pour à peine plus d’une demi-heure cette fois-ci. Au premier tour, Mladenovic, souffrant du dos, avait été menée 3 à 0 dans la dernière manche par Jennifer Brady; au troisième, une autre Américaine, Shelby Rogers, avait servi pour le match. Cette fois-ci, il n’y a pas eu de miracle : Bacsinszky a conclu, sur une volée ratée de la Française (6-4, 6-4), pour s’offrir un second ticket en demi-finale après celui de 2015. « On a eu toutes les saisons : l’ouragan, une tempête de sable et quasiment la neige! Garder sa concentrat­ion pendant toute une journée comme ça, ce n’est pas facile Je suis très fatiguée mentalemen­t » ,a dit la Suissesse, reconnaiss­ant que les éléments avaient joué un grand rôle. Alors que tous les hommes ont été éliminés, l’avenir des Bleus dans le tournoi repose désormais sur les épaules de Caroline Garcia. Malgré la différence au classement, 27e contre 3e, elle a sa chance contre la Tchèque Karolina Pliskova, qui n’est pas une spécialist­e de la terre battue. Max Guazzini « n’est pas un saint » mais il a une bonne étoile. Elle lui a permis de vivre  vies et de (presque) toutes les réussir. Il est celui qui a fait d’NRJ un empire, et a amené le Stade Français de la quatrième division à cinq titres de champions de France. Avant ça, il avait été chanteur, attaché de presse, avocat. On lui doit le calendrier des Dieux du Stade et les maillots roses. Fervent catholique comme grand client du club libertin “Le ”, très entouré mais dont la vie reste marquée par la solitude, aussi extravagan­t que secret... Les contradict­ions sont nombreuses, le personnage entier. De son enfance à Marseille à son arrivée dans le Paris festif des années , « la ville de tous les possibles », le natif de Roquebrune­Cap-Martin s’est construit au fil de rencontres déterminan­tes. Dalida l’a pris sous son aile. Sa loyauté et son audace lui ont ouvert les portes d’un parcours hors-norme. Il se raconte avec humour et impertinen­ce dans un livre dont on sent bien que certains chapitres ne se sont jamais refermés. Sortie le  mars dernier, l’autobiogra­phie de Max Guazzini, plus qu’une percée dans les coulisses du show-biz, est une ode au rêve autant qu’au travail. Elle émeut et se savoure. Elle rappelle enfin, et par les temps qui courent ça fait du bien, que comme celui qui l’a amené vers les sommets, le Stade Français ne sera jamais un club comme les autres. Editions Patrice Laffont ( euros). Leandra IACONO

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(Photo AFP) C’est fini pour Kiki, battue -, - par la Suissesse Bacsinszky dans des conditions météo difficiles.
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