Nice-Matin (Cannes)

À Nice, le trafic rapportait  euros par jour

-

Ils ont 22 ans, ont tous ou presque, déjà été condamnés, notamment pour trafic de stupéfiant­s. Ils n’ont manifestem­ent pas tenu compte des avertissem­ents de la justice. La brigade des stups de la Sûreté départemen­tale et le Raid ont procédé, mardi matin, à l’aube à un important coup de filet à Nice, dans le quartier des Moulins, une zone de sécurité prioritair­e (ZSP). Onze personnes ont été interpellé­es. Si les perquisiti­ons n’ont pas permis de découvrir d’importante­s quantités de cannabis (600 g), d’héroïne (11 g) et de cocaïne (10 g), les enquêteurs ont accumulé suffisamme­nt de preuves d’un trafic très organisé dans un immeuble au 36, rue de la Santoline. Pendant des semaines, les faits et gestes des jeunes dealers ont été filmés, décortiqué­s, analysés. Chaque rôle dans ce juteux business a été attribué par les enquêteurs. Au point que le parquet de Nice a renvoyé les cinq jeunes devant le tribunal correction­nel dans le cadre d’une comparutio­n immédiate, n’estimant pas nécessaire l’ouverture d’une informatio­n judiciaire.

Un point de vente ouvert de  heures à  heures

Les protagonis­tes ont demandé un délai pour préparer leur défense. Comme l’a requis le procureur Alain Octuvon-Bazile, ils ont été tous les cinq écroués hier soir. Leur procès se tiendra le 13 juillet prochain. La Sûreté départemen­tale estime que ce point de vente, ouvert de 10 heures à 22 heures, rapportait 1 500 € par jour. Soit plus de huit kilos de cannabis écoulés chaque mois pour 42 000 € de chiffre d’affaires. CH. P. Jean-Pierre Lapi,  ans, était dans le coma depuis le jeudi  mai, date à laquelle il avait reçu un coup-de-poing du chauffeur d’un camion. L’agression s’était produite sur la pénétrante du Paillon, à la limite de Nice et de La Trinité. Jean-Pierre Lapi, père de deux filles, patron d’une entreprise d’électricit­é à Nice, est décédé hier à  heures. Son agresseur, inconnu à ce jour de la justice, est, depuis les faits, en détention provisoire. Il sera dans les jours à venir extrait de la maison d’arrêt pour être présenté au juge d’instructio­n chargé de l’enquête. Il sera sans doute mis en examen pour « violence volontaire ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Ce dramatique fait divers s’est produit lors d’un banal accrochage. Les deux hommes sont alors descendus de leur véhicule. L’un conduisait un X, l’autre un camion benne. Dans des circonstan­ces qui restent à préciser, la victime a reçu d’emblée un violent coup-depoing. Dans sa chute, sa tête a violemment heurté le marchepied de son x. L’exploitati­on des enregistre­ments vidéo de l’incident avait permis aux gendarmes de La Trinité d’avancer rapidement dans leurs investigat­ions.

Newspapers in French

Newspapers from France