BASKET Antibes : et maintenant ? RETOUR SUR UNE SAISON
Après une saison agitée, les Sharks doivent désormais se plonger vers l’avenir. Au début de la cruciale période des transferts, le président Frédéric Jouve fait le point sur la situation du club
Budget : stabilité
Lors de la dernière saison, les Sharks d’Antibes s’appuyaient sur le seizième budget de Pro A (3 102 000 euros). Loin, très loin derrière l’ASVEL et ses 6 721 000 euros de budget. Sur dixhuit équipes, seuls Le Portel et Toulon bénéficiaient d’un budget moins conséquent. Avec une masse salariale de 815 000 euros, l’équipe antiboise pointait au dix-septième rang, juste devant le HTV. « Notre masse salariale est parmi les plus basses du championnat » reconnaît le président Frédéric Jouve. Et maintenant ? « On sera dans le même ordre d’idée pour la saison prochaine. Il n’y aura pas forcément d’évolution ». Que le public ne s’attende pas à de très gros coups lors de cette intersaison. Antibes n’en a pas forcément les moyens. « On attend, assure le président. On part sur un marché d’opportunités. On n’a pas trop le choix.»
Espinosa solide au poste
Même si le dernier exercice a été compliqué, Julien Espinosa a réussi à sauver les Sharks d’Antibes. À la rentrée, la formation azuréenne partira donc sur une troisième saison de rang parmi l’élite du basket français... avec son entraîneur ! « Julien est sous contrat jusqu’à la fin de la saison prochaine. On discute déjà pour se placer d’autres objectifs, mais il rentre parfaitement dans le projet sportif des Sharks », ajoute Frédéric Jouve. Ils ont sûrement poussé un grand ouf de soulagement. De délivrance, aussi. Au soir de leur succès sur le parquet du Mans (7280), le 6 mai dernier, les Sharks avaient un pied et quatre orteils en Pro A. Et malgré leur défaite face au Portel, quelques jours plus tard, ils ont définitivement validé leur ticket parmi l’élite. Ça, c’est fait ! Mais que ce fut dur… Il faut reconnaître que les Antibois n’ont pas été épargnés par les coups durs tout au long de cette saison. Par où commencer ? La blessure de Tre Simmons, indisponible de la mi-novembre...jusqu’à la fin de la saison. Pas facile. Heureusement, Max Kouguère connaissait déjà la maison,
Trois joueurs sous contrat...
À l’issue de la saison 20162017, seulement trois joueurs étaient encore sous contrat (sur douze). Parmi eux le taulier Tim Blue, engagé avec les Sharks jusqu’à et son arrivée en tant que pigiste médical est venu panser quelques plaies. « Partir, revenir. Ce n’est pas facile, reconnaît le Centrafricain. Il fallait que je trouve mes marques. » Mais les Sharks auront surtout peiné à trouver de la stabilité à la mène. Ils ont longtemps traîné, comme un fardeau, cette incapacité à travailler dans la continuité. Trop longtemps.
« On n’a pas volé notre place »
Il y a eu Will Solomon, plutôt arrière de formation. Puis Morris Curry, performant, avant de rejoindre la Roumanie. Puis Chris Jones, reparti aussi vite qu’il était arrivé. Et enfin Jerel Blassingame, dominant en fin de saison. A en e l’été 2018. Forcément une bonne chose. Le pivot Jonathan Tornato est également engagé jusqu’à la fin de la prochaine saison. Enfin, l’Américain Tre Simmons est lui aussi sous contrat avec la formation antiboise. Reste à savoir s’il retrouvera son niveau, après avoir été écarté des terrains plusieurs mois pour un problème au genou.
...trois autres prolongés
Avant de penser à recruter, Antibes commence par prolonger certains joueurs. Ces dernières semaines, le club a ainsi annoncé les prolongations de Jerel Blassingame (deux ans), Max Kouguère (deux ans) et plus récemment, Nianta Diarra (un an). Malgré les différentes offres qui se sont présentées à eux, les deux derniers cités ont préféré miser sur la stabilité. Le président des Sharks se félicite de conserver « un bel axe majeur ». « Potentiellement, Jerel peut faire partie des 5-6 meneurs en vue du championnat. Il apporte une vraie valeur ajoutée.». Ensuite ? « On se plongera vers le marché des rookies (1). On ira sans doute faire un tour aux Etats-Unis.»
... et l’inconnu pour le reste !
Si les départs de Solomon et Bourdillon ont déjà été actés, d’autres joueurs sont encore dans le flou. À l’heure actuelle, Cordinier, Galliou, Gaines et Otule ne savent toujours pas de quoi leur avenir sera fait. Le cas de l’intérieur nigerian est probablement le plus complexe. Joueur le perdre son latin pour les suiveurs occasionnels. « L’arrivée de Jerel nous fait du bien, assure Isaia Cordinier. Il stabilise, apporte de l’expérience. » Julien Espinosa et sa bande doivent leur salut en grande partie à leur meneur US. Mais pas que. Évidemment. «On a prouvé qu’on était fort mentalement. On n’a pas volé notre place » appuie Charles Galliou. On ne peut pas leur enlever le courage et l’abnégation, à ces Sharks-là. Alors, oui, ils ont parfois douté. Recherchant désespérément un enchaînement de résultats positifs. « La limite entre le très mauvais et le très bon était infime, tente d’expliquer Cordinier. Si on avait accroché deux ou trois victoires en plus, on aurait pu finir plus plus régulier cette saison, il devrait recevoir plusieurs offres pour le prochain exercice. D’après certaines sources, Otule bénéficiait déjà de plusieurs opportunités avant de signer aux Sharks en début de saison. Pour le conserver, le club devra mettre les moyens. Drafté par Atlanta la saison passée, Isaia Cordinier ira quant à lui s’entraîner avec la franchise américaine cet été, avant de connaître la position des Hawks pour prendre une décision sur son avenir. Prêté par l’ASVEL à Antibes la saison dernière, Charles Galliou est lui aussi dans l’expectative. Selon une source proche du dossier, l’arrière attendrait la position du club du président Parker pour prendre une décision. Après une saison en demi-teinte, Galliou aimerait bénéficier de plus de temps de jeu la saison prochaine. Longtemps blessé cette saison, Kenny Gaines ne devrait pas rester à Antibes. Même si le président Jouve souligne que l’arrière a fait ce que le club attendait de lui, Gaines devrait plutôt se diriger vers une expérience chez lui, aux Etats-Unis. Selon nos informations, les rapports entre le club et le joueur se seraient compliqués en fin de saison. haut. On en avait le potentiel. » Certainement. Mais l’escouade de Julien Espinosa n’a jamais été en pleine mesure de l’exploiter au maximum. Il y a également eu la blessure de Kenny Gaines, ajoutée à quelques difficultés hors des parquets pour le rookie américain. « Le plus important, c’était de sauver le club en Pro A » résume un Nianta Diarra laconique. Et ce maintien a été décroché au prix d’efforts salutaires. Notamment grâce à de précieux succès face aux adversaires directs. Mais maintenant que les meubles ont été sauvés, reste à les rendre un peu plus solides pour le prochain exercice. Un vrai défi !