Nice-Matin (Cannes)

Boulogne en guise de Fontainebl­eau

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Il a la taille de Bonaparte. Il a eu droit aux adieux de Napoléon. Sauf que Lenglet était venu le soutenir au lieu de l’ expédier à Saint-Hélène. Tous les maréchaux-reporters et tous les grognards technicien­s étaient là avec au lieu et place de drapeaux des images rappelant les années durant lesquelles le petit qui n’avait pas peur des grands se retrouvait quatre soirs par semaine de  heures à  h  sur le pont d’Arcole. Avec davantage d’Austerlitz que l’unique Waterloo d’un départ sans autre justificat­ion que de faire depuis un certain temps et trop bien son métier. On a vu David face à des Goliath de la politique qui sont restés infiniment moins longtemps que lui en fonction. Le héros de ce qui n’était pas une fête mais un festival d’amitiés et de regrets avait l’air très embarrassé de constituer à lui tout seul une partie de l’actualité. Il a souhaité bonne chance à la consoeur désignée pour lui succéder sans préciser encore sa nouvelle adresse. Mais on peut prévoir qu’on le retrouvera pendant beaucoup plus de cent jours à la même heure et dans cet exercice qu’il sait si bien pratiquer et qui consiste moitié à faire dire aux témoins, appelés à sa barre, ce qu’ils sont venus dire, moitié à faire dire aux mêmes ce qu’ils ne voulaient surtout pas dire. C’est l’avenir – celui dont Hugo prétendait qu’il n’appartenai­t qu’à Dieu (et donc pas à une présidente de chaîne) – qui décidera s’il s’agit d’un transfert de journalist­e ou d’un exode de téléspecta­teurs.

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