Crim’ au soleil
Après six ans d’absence, le détective privé niçois, héros de la saga-culte de polars, reprend du service pour notre plus grand bonheur. Le compagnon indispensable de vos vacances !
Bernard Deloupy signe avec Crim’ au soleil le retour de Garri, le plus Azuréen des héros de romans policiers.
Février 2020 : la reine du carnaval de Nice meurt de façon énigmatique sur son char, en plein corso. De la Côte d’Azur aux bas-fonds du deep web, Garri Gasiglia enquête sur un serial killer jusqu’à la confrontation homérique finale et un dénouement inattendu… Le dernier-né de la série des Crim’ reprend en les affinant les ingrédients d’un savoureux mesclun : galerie de personnages typés, esthétique des décors, action survoltée, suspense crescendo, humour des dialogues, gourmandise du terroir et sensualité épicée y font bon ménage, pour attraper le lecteur par les cils et ne plus le lâcher. En 2007, les éditions Gilletta avaient été les premières à dégainer une série de polars régionaux sur la Côte d’Azur, ouvrant la voie à de nombreux émules. À la sortie du premier opus de la saga des Crim’, l’auteur, Bernard Deloupy, s’était même offert le luxe de devancer au Festival du livre de Nice les deux poids lourds du secteur, Guillaume Musso et Marc Lévy. Avec 60 000 exemplaires vendus sur les deux seuls départements des Alpes-Maritimes et du Var, les quatre aventures du détective niçois ont été plébiscitées. Et les fans de GG se languissaient du retour de leur héros…
Garri, un personnage bien connu de vos lecteurs…
Natif de la vieille ville, il est la fusion de nombreux personnages que j’ai côtoyés. À l’origine macho, nonchalant, foutraque, insouciant, excessif, mais amoureux de son terroir, esthète et épicurien, il s’est affûté en se confrontant à l’adversité. Avec le temps, il mûrit, gagne en gravité. Et puis sa « régulière », la belle Salomé, l’a éveillé aux solutions alternatives qui s’offrent à lui pour améliorer le monde dans la bienveillance.
Votre polar serait-il autobiographique ?
En partie. Je suis né en pleine guerre d’Algérie et j’ai trouvé à Nice la paix qui m’avait été confisquée à la naissance. J’en suis si reconnaissant à ma ville et ma région d’adoption que j’ai à coeur de les promouvoir, à l’image de Noëlle Perna, pied-noir comme moi. J’ai donné à Garri les racines qui m’ont été arrachées. À travers l’amour qu’il porte à son terroir d’origine, c’est ma terre natale de substitution que je chéris. De plus, il y a une part fantasmatique de projection et de réappropriations croisées entre nous. Et son côté chevalier blanc qui combat le Mal s’inscrit dans mon histoire.
Précisément, quel est le thème de Crim’ au soleil ?
Dans un futur proche, Garri découvre qu’une nouvelle génération de téléphonie mobile, la G, pourrait déclencher une épidémie mondiale d’électrohypersensibilité. Il se confronte alors violemment au coeur du pouvoir de l’industrie, de la politique et de la santé. En creux de cette pseudofiction, la nocivité des ondes pour la santé publique et la collusion de divers acteurs du secteur sont pointées du doigt sans complaisance.
Ce côté lanceur d’alerte : une marque de fabrique made in Deloupy…
Mon métier de journaliste d’investigation perce derrière ma plume. J’ai le souhait de contribuer à éveiller les consciences de mes contemporains sur les dysfonctions de notre monde. Je cherche donc à distraire tout en instruisant. Les lieux, les organismes, les matériels, les chiffres, les rappels historiques, tous les éléments de l’intrigue pris isolément sont réels. Une courtoisie que je dois au lecteur pour faciliter son immersion dans une intrigue vraisemblable. La fiction réside simplement dans la façon dont j’ai articulé leurs rencontres.
Vos projets dans l’immédiat ?
Je lance un cycle de formation pour devenir auteur. Le premier atelier d’écriture a lieu à Nice le juin. Et surtout, je cherche à faire adapter cette saga en une série télévisée. La Commission du Film Côte d’Azur soutient le projet. L’acteur Arsène Jiroyan est chaud bouillant pour interpréter Garri. Et je rêve de faire appuyer le producteur qui manifestera son intérêt par une grande mobilisation participative des Azuréens !