e : Xavier Beck (LR) victime de la vague Macron , %
Tout le monde misait sur un score élevé du Front national dans la 4e circonscription. Dans les AlpesMaritimes, tous les observateurs pariaient même que le seul siège de député «gagnable» pour le FN était celui laissé vacant par Jean-Claude Guibal, le maire LR de Menton. Il faut bien reconnaître qu’au doigt mouillé, cette circonscription très particulière, frontalière avec l’Italie, confrontée depuis deux ans à une importante pression migratoire, semblait s’offrir au FN. Cette même circonscription, qui s’étend de Menton à Villefranche-sur-Mer, en passant par les vallées de la Roya, de la Bévéra et du Paillon, et qui a placé Marine Le Pen en tête au premier comme au second tour de l’élection présidentielle. Mais c’était sans compter sur la vague macroniste qui a déferlé sur la France entière, emportant avec elle cette terre de droite aux tendances devenues extrêmes. Alexandra Valetta-Ardisson elle-même ne pensait pas virer en tête au premier tour. «Franchement, confiait la candidate de la majorité présidentielle hier soir dans le petit local de campagne loué à quelques pas de la mairie de Menton, j’espérais arriver en deuxième position.» La déferlante macroniste a Alexandra Valetta-Ardisson (REM) fait une première victime, hier soir dans l’Est azuréen : Xavier Beck, le maire de Capd’Ail, qui se voyait déjà assis sur le siège de Jean-Claude Guibal. Le candidat des Républicains est balayé dès le premier tour, malgré ses 20,64 % de voix, ne parvenant pas à réunir les 12,5 % des inscrits exigés pour figurer au second tour. La participation aura, en effet, été trop où le maire Xavier Beck règne naturellement en maître (47,06 %), ainsi que dans la commune voisine, à La Turbie (31,71 %). Dans les grandes villes de la circonscription, Alexandra Valetta-Ardisson réalise de gros scores : 29,79 % à Menton, 32,95 % à Beausoleil, 32,38 % à Roquebrune. Pour Xavier Beck, le candidat malheureux LR, aucun doute possible sur l’issue du scrutin: