e : Brenier (LR-UDI) talonnée par Agnely (FN) , % , %
Marine Brenier poursuit sa trajectoire de météorite. Mais à vitesse réduite. Dans le sillage de son mentor, Christian Estrosi, la jeune sortante LR-UDI a, toutefois, atteint son but : être en tête du premier tour de cette élection législative dans la 5e circonscription, avec 28,97 % des voix. Mais elle ne réussit pas à pulvériser sur son passage le Front national. Un duo FN pourtant bien pâlot dans ce territoire mi-urbain, mi-rural. Chantal Agnely et Christophe Stirbois obtiennent 23,37 % des suffrages. Arrivé troisième, et contre toute attente, on retrouve un marcheur des premiers jours, pourtant pas officiellement investi par La République en marche !. Le parti de Macron avait décidé de laisser le champ libre à la candidate du maire de Nice en gratification de la « main tendue » d’Estrosi. Daniel Brun, estampillé majorité présidentielle, sorte de Manuel Valls des Alpes-Maritimes, a réussi à séduire 18,79 % des électeurs. Autant de voix qui ont manqué à la protégée de la galaxie Estrosi, Marine Brenier, qui au premier tour de la législative partielle en 2016 avait recueilli 47,44 % des Marine Brenier (LR-UDI) suffrages. À droite, on attendait Benoît Kandel, le candidat estampillé Centre national des indépendants et paysans, qui a fait campagne sur le terrain en se positionnant comme le seul représentant des électeurs de droite. Mais l’ancien premier adjoint de Christian Estrosi, tombé en disgrâce, n’atteint pas les 5%. À gauche, la socialiste Jacqueline Devier, inconnue Chantal Agnely (FN) jusqu’alors des batailles électorales, n’a pas démérité au vu des scores de ses collègues azuréens. La socialiste obtient 4 %. Du coup, dans cette 5e circonscription, comme dans les autres «niçoises», c’est encore le rassemblement de la France insoumise et du PCF qui s’impose comme la première force de gauche. Philippe Pellegrini arrive quatrième avec près de 11 % des voix. En bas du classement, ni la candidate de l’UPR, ni Lutte ouvrière ne dépassent les 1 %, alors que Feïza ben Mohamed, les dépasse pour son premier combat électoral. Et ici, Debout la France se contentera d’à peine plus de 2 %. Marine Brenier aborde ce second tour assez sereinement, pouvant compter sur le réservoir de voix du marcheur dissident. Et la députée sortante LR-UDI l’a bien compris. «Les Français ont exprimé leur envie de changer la donne. Ils veulent accorder au Président de la République une majorité qui accompagnera les réformes nécessaires au rebond de notre pays. Après trente ans de conservatismes de droite comme de gauche, je m’inscris dans cette dynamique constructive», réagissait-elle, hier soir.