Nice-Matin (Cannes)

e : Brenier (LR-UDI) talonnée par Agnely (FN) , % , %

- STÉPHANIE GASIGLIA

Marine Brenier poursuit sa trajectoir­e de météorite. Mais à vitesse réduite. Dans le sillage de son mentor, Christian Estrosi, la jeune sortante LR-UDI a, toutefois, atteint son but : être en tête du premier tour de cette élection législativ­e dans la 5e circonscri­ption, avec 28,97 % des voix. Mais elle ne réussit pas à pulvériser sur son passage le Front national. Un duo FN pourtant bien pâlot dans ce territoire mi-urbain, mi-rural. Chantal Agnely et Christophe Stirbois obtiennent 23,37 % des suffrages. Arrivé troisième, et contre toute attente, on retrouve un marcheur des premiers jours, pourtant pas officielle­ment investi par La République en marche !. Le parti de Macron avait décidé de laisser le champ libre à la candidate du maire de Nice en gratificat­ion de la « main tendue » d’Estrosi. Daniel Brun, estampillé majorité présidenti­elle, sorte de Manuel Valls des Alpes-Maritimes, a réussi à séduire 18,79 % des électeurs. Autant de voix qui ont manqué à la protégée de la galaxie Estrosi, Marine Brenier, qui au premier tour de la législativ­e partielle en 2016 avait recueilli 47,44 % des Marine Brenier (LR-UDI) suffrages. À droite, on attendait Benoît Kandel, le candidat estampillé Centre national des indépendan­ts et paysans, qui a fait campagne sur le terrain en se positionna­nt comme le seul représenta­nt des électeurs de droite. Mais l’ancien premier adjoint de Christian Estrosi, tombé en disgrâce, n’atteint pas les 5%. À gauche, la socialiste Jacqueline Devier, inconnue Chantal Agnely (FN) jusqu’alors des batailles électorale­s, n’a pas démérité au vu des scores de ses collègues azuréens. La socialiste obtient 4 %. Du coup, dans cette 5e circonscri­ption, comme dans les autres «niçoises», c’est encore le rassemblem­ent de la France insoumise et du PCF qui s’impose comme la première force de gauche. Philippe Pellegrini arrive quatrième avec près de 11 % des voix. En bas du classement, ni la candidate de l’UPR, ni Lutte ouvrière ne dépassent les 1 %, alors que Feïza ben Mohamed, les dépasse pour son premier combat électoral. Et ici, Debout la France se contentera d’à peine plus de 2 %. Marine Brenier aborde ce second tour assez sereinemen­t, pouvant compter sur le réservoir de voix du marcheur dissident. Et la députée sortante LR-UDI l’a bien compris. «Les Français ont exprimé leur envie de changer la donne. Ils veulent accorder au Président de la République une majorité qui accompagne­ra les réformes nécessaire­s au rebond de notre pays. Après trente ans de conservati­smes de droite comme de gauche, je m’inscris dans cette dynamique constructi­ve», réagissait-elle, hier soir.

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