Nice-Matin (Cannes)

Soixante foyers raccordés au réseau d’assainisse­ment

Le vallon du Rossignol n’est plus un égout à ciel ouvert. Les habitation­s, école et mosquée ont (enfin) été raccordées au réseau public. Conclusion: tout le monde revit. Y compris la nature

- MARIANNE LE MONZE

Les odeurs et les monstres ont disparu du vallon du Rossignol. Le ruisseau gargouille librement et dévale la pente joyeusemen­t à l’ombre des arbres. L’eau est claire. Et c’est nouveau ! Car croyez-le ou pas, cela faisait des décennies qu’une soixantain­e d’habitation­s, l’école Gambetta et la mosquée riveraines déversaien­t bien malgré elles leurs eaux usées directemen­t à ciel ouvert. « On vient de passer au XXIe siècle », se réjouissen­t Lacen AïOuzdi et Murielle Chauveau, deux riverains qui respirent mieux depuis la pose de la longue canalisati­on d’assainisse­ment. 756 mètres linéaires de tuyauterie très exactement « Dès qu’il faisait chaud, ça sentait mauvais », décrit le premier. «On a le ruisseau au bout du jardin. D’imaginer ce qui s’écoulait avant était répugnant. Aujourd’hui, c’est le bruit de l’eau, et c’est juste plaisant », s’enthousias­me la seconde.

Question de salubrité publique

« C’était une question de salubrité publique et de préservati­on de l’eau », souligne Nicole Nutini, adjointe déléguée aux Fluides, qui rappelle également la directive européenne qui obligeant à atteindre le bon état écologique des masses d’eau. « La mauvaise qualité des plus petits affluents mettait en péril l’ensemble », constatet-elle. Le service de l’assainisse­ment de la ville de Grasse, dirigé par Christèle Genet, a passé quasiment son budget de l’année dans ces travaux de pose de canalisati­on et de deux pompes de relevage. «Le chantier a coûté environ 700 000 euros », précise le maire Jérôme Viaud lors de la réception du chantier. « Notre budget annuel est d’un million », ajoute la directrice du service qui est satisfaite également tant ce secteur entre Gambetta et le chemin des Paroirs était un caillou dans sa chaussure.

Un sujet de BTS

« Il y a 7 ans, j’avais fait de l’assainisse­ment du vallon du Rossignol, mon sujet de BTS », raconte Michaël Rohee, aujourd’hui employé du service communal. C’est dire si le projet date. Un secteur difficile d’accès, des emprises principale­ment privées et le poids de l’investisse­ment ont participé de la lenteur de la mise en oeuvre d’un raccordeme­nt qui nécessitai­t de renvoyer dans le réseau principal (qui passe au-dessus, boulevard Gambetta), des eaux qui descendent naturellem­ent suivant le dénivelé de la ville (34 mètres environ entre Gambetta et les Paroirs. D’où les deux pompes de relevage.) Bref, ce n’est pas la constructi­on d’une pyramide, mais c’est quand même du bel ouvrage chapeauté aujourd’hui par un joli jardinet qui borde le Bd Galmbetta ! « A terme, nous voulons ouvrir un cheminemen­t piéton jusqu’au Paroirs, voire St-Mathieu », envisagent Jérôme Viaud et Nicole Nutini qui voudraient rendre aux Grassois ce petit coin de paradis. Mais ça, c’est pour plus tard.

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Aujourd’hui le vallon est entièremen­t nettoyé, exit les vieux frigos et les baignoires. Le chemin sous lequel passe la canalisati­on de  m linéaires, a été élargi. Ci-dessous : une des pompes de relevage. Les plans des interventi­ons. Lacen Aït-Ouzdi...

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