NATATION Santamans change de cap
L’ex-Niçoise, à Monaco pour se frotter à la concurrence internationale, tire un bilan positif de son week-end et se confie sur cette année charnière qui l’a vue quitter l’ONN après sept ans au club
De ans le coin réservé aux nageurs du CN Marseille, Anna Santamans est, au moment des finales, debout sur son siège. Avec son camarade Benjamin Stasilius, elle regarde, commente, apprécie. La championne de France du 50m nage libre n’a pas nagé hier, éliminée la veille en quarts de finale du tournoi de vitesse, mais cela ne l’a pas empêchée de faire un tour du côté de Louis-II. « L’an passé, j’étais allée en finale avec les mêmes temps, mais le niveau était moins bon. Là, c’est ce qui se fait de mieux au monde. Je m’en inspire beaucoup. », confie la nageuse qui a fait le choix de ne pas faire l’impasse sur ce meeting contrairement à la plupart des nageurs français. « Ça fait au moins 5 ans que je viens. Je peux enchaîner les courses, c’est le meilleur moyen d’avoir des repères solides J’ai eu de bonnes sensations. »
«Me mettre en danger»
Anna Santamans, après 7 ans à l’Olympic Nice Natation dans le groupe de Maxime Leutenegger, a décidé cette année de changer d’air en rejoignant «le meilleur club français, voire européen pour les sprinteurs.», le Cercle des Nageurs de Marseille. Elle raconte: « A Nice, j’étais dans une routine. Mon emploi du temps était toujours le même. J’avais besoin de me mettre en danger, de prendre des risques. Cette incertitude me plaît, elle me pousse à en mettre encore plus à l’entraînement. L’adaptation n’a pas été facile parce que les méthodes d’entraînement ne sont pas les mêmes, mais je sais qu’à Marseille, je peux passer un cap.» La nageuse n’oublie pas pour autant tout ce que l’ONN lui a apporté. « C’est toujours compliqué de parler de ses anciens et de ses nouveaux clubs, on n’a pas envie de vexer l’un ou l’autre. A Nice, j’ai réalisé mes premiers records de France, je me suis qualifiée pour deux Olympiades. Je suis reconnaissante envers Max (Leutenegger), je n’oublie rien. ». A 24 ans, la native d’Arles sait ce qu’elle veut et ce départ risqué, en core plus lors d’une année post-olympique, ne l’a pas empêchée de se qualifier pour les Mondiaux de Budapest. Elle essaiera d’y atteindre la finale sur 50m nage libre. «Avant les championnats de France, je n’étais pas en confiance et les chronos de sélection étaient compliqués. Je me suis dit la veille seulement que je pouvais le faire. Ça a fonctionné, c’est bien. » La première réussite d’un changement de direction à 3 ans des Jeux de Tokyo qui lui permettra peut-être de se rapprocher des meilleures de sa discipline, voire même de viser une médaille. « J’espère que ce rêve deviendra dans le futur un véritable objectif. Je vais tout faire pour. »