Nice-Matin (Cannes)

« 65% des enseignant­s souhaitent le retour à quatre jours de classe »

Questions à Franck Brock, secrétaire départemen­tal adjoint du SNUIpp et enseignant dans une école à Cannes

- PROPOS RECUEILLIS PARG.A.

Le SNUIpp est le syndicat le mieux implanté dans l’élémentair­e, soit 60 % des effectifs au plan départemen­tal. Le point sur sa position avec son secrétaire départemen­tal adjoint Franck Brock, enseignant dans une école cannoise.

Quel est le constat ?

L’applicatio­n du décret Hamon-Peillon a désorganis­é la vie des écoles en l’absence de financemen­t. On a vu se multiplier des organisati­ons hebdomadai­res différente­s, où les contrainte­s organisati­onnelles et budgétaire­s des villes ont pesé. Cette réforme a provoqué un renforceme­nt des inégalités territoria­les entre les enfants.

Quel ressenti pour les enseignant­s ?

Ils ont eu le sentiment d’être dépossédés de la question avec une détériorat­ion des conditions de travail. La suppressio­n du mercredi a provoqué de la fatigue chez les enseignant­s et les enfants. Une semaine tunnel en quelque sorte.

Quelle leçon tirée ?

Dans une consultati­on récente,  % des enseignant­s des AlpesMarit­imes ont plébiscité le retour à quatre jours de classe,  % veulent combiner une semaine de quatre jours allégée avec une réduction des vacances.

Avez-vous été consulté au sujet du futur décret ?

Oui, nous avons voté favorablem­ent.

Mais pas le Conseil Supérieur de l’Éducation…

Son avis est consultati­f. Notre grande inquiétude, c’est que les maires ont la main sur le choix de l’organisati­on. Comme à Cannes, le maire est force de propositio­n. Mais ce sont les conseils d’école qui devront être d’accord à la majorité. On a tenu à réaffirmer leur place dans ce débat.

Quelle est la tendance dans les A.-M. ?

Toutes les communes sauf une dizaine devraient proposer le retour à la semaine de quatre jours.

Quid des emplois ?

Il y aura des sacrifiés.

Quid du contenu du temps périscolai­re en cas de retour en quatre jours ?

On souhaite qu’un service public de la jeunesse se mette en oeuvre. On appelle un système de péréquatio­n pour que les communes les plus riches puissent compenser le manque de moyens des plus pauvres. Il faut une offre, un cahier des charges national. On s’éveille et on s’épanouit aussi après l’école. À ce titre, la réforme de  a été mal accompagné­e.

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