Nice-Matin (Cannes)

Bernard Brochand : « Ne comptez pas sur moi pour être inutile ! »

- GAËLLE ARAMA garama@nicematin.fr

Moquette moelleuse. Sièges confortabl­es. Ambiance ouatée d’un 5 étoiles. On se serait cru à une réunion du Bel Age. C’était sans compter ces « ondes très positives et cette envie de rectifier le tir du premier tour » qui émanaient des rangs serrés des sympathisa­nts – 200 environ – venus hier soir au Radisson Blu à la réunion publique de Bernard Brochand (LR-UDI) et son suppléant David Lisnard. « La vague macroniste ne doit pas faire oublier le travail de l’élu » a déclaré Alexandra Martin, coordinatr­ice de la campagne. Parole était donc donnée à la société civile. Au micro, tour à tour, Eric Chaumier, président de la FATEO : «On préfère l’expérience à l’opportunis­me ! » ; Louis Gastine, retraité : «NonàlaCSG qui va taxer les retraités ! », Aurélie Berard, chef d’entreprise : « Bernard Brochand est un homme de parole. Il nous a accompagné­s dans notre projet. Il a un esprit plus jeune que certains jeunes »; Christophe Visentin, président du samu social : « Avec M. Brochand, il fallait avoir du coeur pour créer le samu social à Cannes en 2001».

« Je suis un gagnant »

Standing ovation quand le candidat a pris la parole. Rappelant le sens de sa candidatur­e. « Je ne fais pas de politique pour faire carrière. J’essaie de porter concrèteme­nt les intérêts des Français. J’ai toujours refusé de faire du théâtre politicien. Ne comptez pas sur moi pour être inutile ! Je me bats tous les jours. Je suis un gagnant !» Et de citer les grands combats locaux à son actif, comme la gare SNCF ou l’hôpital avant d’écorner la future assemblée macronisée : « ce n’est pas un régime démocratiq­ue, c’est la douma soviétique ! La pensée unique arrive en France. Or, vous êtes libres ! » Applaudiss­ements rageurs. « J’ai besoin de vous. Vous ne le regrettere­z pas ».

« Faux renouveau »

Au tour de David Lisnard d’intervenir, pointant « une démocratie malade, anesthésié­e par la campagne, avec la triple peine du chômage, du surendette­ment et de la surfiscali­té » et martelant : « les classes moyennes en ont marre d’être des vaches à lait » . Condamnant le « faux renouveau » de La République En Marche, le maire de Cannes a tressé une couronne de lauriers à son mentor historique. «Je préfère un homme mûr capable qu’un faux jeune incapable. Donnons à Bernard une magnifique victoire ! Rendons-lui ce qu’il nous a donné ! ». Pour clore le meeting, nul accordéon. C’est la Marseillai­se qu’a entonnée l’assistance enflammée. Debout. Vibrante de vitalité.

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(Photo Patrice Lapoirie) Des sympathisa­nts venus nombreux parmi lesquels Henri Leroy, maire de Mandelieu.
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