Nice-Matin (Cannes)

e : Dombreval vainqueur sans réelle surprise , %

- MICHEL DIVET mdivet@nicematin.fr

e

Son score au premier tour avait été le meilleur de tous les candidats en lice à ces législativ­es dans les Alpes-Maritimes. Logiquemen­t, le candidat Loïc Dombreval (REM) était le mieux placé pour remporter le deuxième tour au détriment du jeune frontiste Jérôme Cochet. Et la logique a été respectée. Avec un peu plus de 18 points d’avance sur son adversaire, le maire de Vence - plus pour très longtemps - s’accorde une franche victoire finalement sans réelle surprise. Présentée comme « facile » tout au long de la semaine par différents médias, cette victoire annoncée a-t-elle dissuadé certains électeurs favorables à la nouvelle majorité de voter hier ? C’est possible. On appelle cela l’effet relâchemen­t. Ce dernier, avec une soirée très médiatisée à la « Rotonde » parisienne entre les deux tours de la présidenti­elle, n’avait pour autant pas nuit au deuxième tour au candidat Macron. Et là encore l’envie de certains d’élire un candidat affichant de nouvelles valeurs, une « oxygénatio­n d’un départemen­t verrouillé politiquem­ent surtout dans le haut pays » dixit Loïc Dombreval, a été la plus forte. Sans surprise, les meilleurs scores ont été réalisés à Le Mas, commune du suppléant Fabrice Lachenmaie­r (74,23 %) et à Vence (65,82 %), sans oublier d’autres bons scores, comme à Saint-Jeannet (66 %) ou Coursegoul­es (67,5 %). Certaines petites communes où le FN était arrivé en tête au premier tour ont basculé en faveur du candidat REM, comme Conségudes, mais d’autres sont restées fidèles au candidat Jérôme Cochet, comme Amirat (66,67 %) ou Andon (51,39 %). Comment ont fonctionné les reports ? Cas intéressan­t : Aiglun où Dombreval était arrivé troisième (17,86 %), loin derrière la liste (LR/UDI) à 35,71 % et le FN (28,57 %). Il gagne cette fois avec 54 %, à huit points de son adversaire. La discipline républicai­ne at-elle fonctionné partout ? Certains, à commencer par le candidat REM lui-même, semblaient un peu en douter hier soir sans pouvoir le démontrer formelleme­nt. Une simple intuition. Une chose sûre : le jeune candidat frontiste, Jérôme Cochet, n’a pas cassé la baraque comme les scores obtenus par son parti lors des présidenti­elles pouvaient le faire imaginer en début de campagne. Lui non plus n’a pu résister à un électorat frontiste un peu démobilisé (on l’a vu surtout au premier tour), à un absentéism­e de folie et surtout à la vague macroniste, même si cette dernière s’est bien tassée au deuxième tour.

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