Ce que Jacques Lesieur veut apporter à la CCI Interview
Agilité du privé, totale confiance, vision internationale, Jacques Lesieur, le CEO de Team Côte d’Azur, prend la direction générale de la CCI Nice Côte d’Azur mercredi
Elu président pour cinq ans, Jean-Pierre Savarino veut diriger la CCI Nice Côte d’Azur comme un chef d’entreprise mène ses affaires. Avec une vision, un projet concret, avec des objectifs précis et des moyens pour y parvenir. La nomination de Jacques Lesieur, l’actuel CEO de Team Côte d’Azur est une étape supplémentaire à sa mise en oeuvre. Sa sphère de compétence : la direction opérationnelle, le management des équipes. Avec le travailler ensemble comme cap. Dans la continuité du Réussir ensemble, nom de la liste conduite par Jean-Pierre Savarino pendant sa campagne. Interview croisée à deux jours de la prise de fonction de Jacques Lesieur, le mercredi juin.
Quelle est votre ambition pour la CCI Nice Côte d’Azur ? Jean-Pierre Savarino.
Elle est de réaffirmer le travail en collectif. On ne réussit pas seul mais avec les autres. C’est une évidence qu’il est bon de rappeler. Jacques Lesieur. Le travailler ensemble est le coeur du réacteur. On veut une CCI agile et utile. C’est le projet qui compte, pas l’ego. Je pense pouvoir lui passer de l’énergie.
Quel climat autour de la CCI ? J.-P.S.
On est dans un environnement intéressant malgré toutes les misères que nous avons connues. Je pense tout autant aux modifications dont la loi Notre qui nous ont impacté, qu’aux événements du -Juillet. C’est un environnement actif, inscrit au plan du territoire.
Cette notion de territoire vous est chère Jacques Lesieur… J.L. On est à un virage du
développement des territoires. Ceux qui gagnent sont ceux où les métropoles et grandes technopoles ont un alter ego avec la CCI : Lyon, Nantes, Lille, Toulouse. La CCI de NCA est une chambre métropolitaine territoriale, elle est au côté de son bras armé qu’est Team Côte d’Azur. Ce sont les deux seuls acteurs oecuméniques du territoire, avec une stratégie transversale.
Quelle est votre priorité ? J.-P.S.
Notre urgence était d’écrire un projet de CCI qui s’intéresse à l’ensemble des secteurs de ce territoire, le tourisme bien sûr mais aussi l’industrie, les services et le commerce dont l’omniprésence est une des caractéristiques de notre économie, avec une vigilance à avoir sur l’équilibre entre les toutes petites structures et les grandes infrastructures que l’on est en train de monter. Le but de la chambre doit être de participer à la croissance du territoire, en être le coordinateur. Elle doit montrer le chemin et surtout aider les entreprises qui en ont besoin à se développer.
A-t-elle toujours un rôle majeur dans les infrastructures ?
Elle l’a, puisqu’elle a capacité à investir, à former, à gérer. Elle continue son développement dans les ports. Elle ne s’interdit pas de développer, de gérer d’autres infrastructures comme des pôles de compétitivité, des pépinières d’entreprise, des dépôts logistiques, tout ce qui peut amener à générer de l’activité sur le territoire.
Pour apporter ses services, il faut que la CCI se transforme ?
Elle a commencé à le faire. On lui donne une nouvelle impulsion avec l’arrivée d’un nouveau directeur général qui n’a pas été choisi au hasard et qui va mettre en oeuvre la stratégie adoptée.
Quelle sera sa feuille de route ?
Les cinq piliers que le directeur général va mettre en oeuvre sont l’accompagnement des entreprises dans leur croissance, la mise en oeuvre des actions en faveur du développement équitable de tous les secteurs d’activité. C’est encore d’accentuer notre politique d’investissement dans des grands projets.
Un rôle de porte-voix aussi ?
En lui donnant une couleur d’apporteur de solutions. Nous ne sommes pas un syndicat. Jacques Lesieur devra aussi travailler sur l’attractivité du territoire. Nous avons un rôle à l’international à accentuer. Là aussi l’apport et la connaissance de Jacques Lesieur vont être importants. J.L. La CCI a un portefeuille d’activités tout prêt. C’est dans la connivence entre le président et le directeur général que cela peut accélérer. C’est le moment. Et c’est éminemment motivant.