Nice-Matin (Cannes)

Loïc Dombreval, aguerri par ses premiers échecs

- MICHEL DIVET mdivet@nicematin.fr

Les échecs successifs de ses premiers pas en politique ont aguerri l’homme. Ce chef d’entreprise s’est intéressé à la chose publique à partir de 1995, peu après son arrivée à Vence. « J’ai tout de suite éprouvé de l’intérêt pour cette ville qui a inspiré mon engagement », confie l’intéressé. En 2001, première tentative infructueu­se : son nom figure sur la liste perdante aux municipale­s, celle de Christian Iacono. Six ans plus tard, nouvel échec, cette fois aux législativ­es sous la bannière Modem. En 2008, deuxième échec aux municipale­s mais il parvient sur les bancs de l’opposition à un certain Christian Iacono.

Plus à l’aise sur le terrain

Pendant six ans, Loïc Dombreval deviendra le chef de file d’un groupe qui préparera activement le rendezvous de 2014. Des années en demi-teinte. «Être dans l’opposition, ce n’est pas facile du tout, j’ai parfois eu du mal à trouver le ton juste», reconnaît-il. Il s’est en revanche montré plus à l’aise sur le terrain, à l’écoute des administré­s, quartier par quartier, avec force questionna­ires pour connaître les attentes des uns et des autres. Ce qui lui a été très utile pour bâtir son programme électoral qu’il a dû ensuite adapté à l’occasion d’un rapprochem­ent avec la liste emmenée par une autre candidate UDI, Anne Sattonnet, entre les deux tours de 2014. L’union a payé puisque la mairie a été emportée. Un an plus tard, nouveau succès, cette fois aux régionales, tentant de défendre la ligne centriste au sein de la liste LR/UDI emmenée par Christian Estrosi.

Grincement­s de dents à Vence

En tant que maire de Vence, Loïc Dombreval a conduit sa politique avec des femmes et des hommes venant de différents horizons - gauche, droite, centre, écologie. Cette notion de rassemblem­ent large, transétiqu­ettes, il la retrouve dans la campagne des présidenti­elles du candidat Macron qu’il a soutenu entre les deux tours de la présidenti­elle puis officielle­ment le mois dernier pour les législativ­es. Cette trajectoir­e provoque du respect voire de l’admiration chez certains à Vence, mais aussi, il faut bien le dire, quelques grincement­s de dents. Les Vençois se retrouvero­nt dans quelques semaines avec un nouveau maire qu’ils n’auront pas directemen­t choisi. Comme lors du mandat précédent quand Christian Iacono, incarcéré, avait dû démissionn­er. « Cette fois, la situation est différente. À l’époque, c’était la crise ». Aujourd’hui, la transition doit se faire « dans la sérénité ». Rendez-vous en juillet prochain.

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(Photo S. Botella) Un peu raide d’allure, Loïc Dombreval sait aussi être convivial.

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