Loïc Dombreval, aguerri par ses premiers échecs
Les échecs successifs de ses premiers pas en politique ont aguerri l’homme. Ce chef d’entreprise s’est intéressé à la chose publique à partir de 1995, peu après son arrivée à Vence. « J’ai tout de suite éprouvé de l’intérêt pour cette ville qui a inspiré mon engagement », confie l’intéressé. En 2001, première tentative infructueuse : son nom figure sur la liste perdante aux municipales, celle de Christian Iacono. Six ans plus tard, nouvel échec, cette fois aux législatives sous la bannière Modem. En 2008, deuxième échec aux municipales mais il parvient sur les bancs de l’opposition à un certain Christian Iacono.
Plus à l’aise sur le terrain
Pendant six ans, Loïc Dombreval deviendra le chef de file d’un groupe qui préparera activement le rendezvous de 2014. Des années en demi-teinte. «Être dans l’opposition, ce n’est pas facile du tout, j’ai parfois eu du mal à trouver le ton juste», reconnaît-il. Il s’est en revanche montré plus à l’aise sur le terrain, à l’écoute des administrés, quartier par quartier, avec force questionnaires pour connaître les attentes des uns et des autres. Ce qui lui a été très utile pour bâtir son programme électoral qu’il a dû ensuite adapté à l’occasion d’un rapprochement avec la liste emmenée par une autre candidate UDI, Anne Sattonnet, entre les deux tours de 2014. L’union a payé puisque la mairie a été emportée. Un an plus tard, nouveau succès, cette fois aux régionales, tentant de défendre la ligne centriste au sein de la liste LR/UDI emmenée par Christian Estrosi.
Grincements de dents à Vence
En tant que maire de Vence, Loïc Dombreval a conduit sa politique avec des femmes et des hommes venant de différents horizons - gauche, droite, centre, écologie. Cette notion de rassemblement large, transétiquettes, il la retrouve dans la campagne des présidentielles du candidat Macron qu’il a soutenu entre les deux tours de la présidentielle puis officiellement le mois dernier pour les législatives. Cette trajectoire provoque du respect voire de l’admiration chez certains à Vence, mais aussi, il faut bien le dire, quelques grincements de dents. Les Vençois se retrouveront dans quelques semaines avec un nouveau maire qu’ils n’auront pas directement choisi. Comme lors du mandat précédent quand Christian Iacono, incarcéré, avait dû démissionner. « Cette fois, la situation est différente. À l’époque, c’était la crise ». Aujourd’hui, la transition doit se faire « dans la sérénité ». Rendez-vous en juillet prochain.