Nice-Matin (Cannes)

Laurence Trastour-Isnart l’élue de Cagnes qui monte

- LAURENT QUILICI lquiilci@nicematin.fr

A Cagnes, tout le monde la connaît. Discrète, souriante, à l’écoute, travailleu­se. En dehors de Cagnes, on la connaît moins. Avec sa frange à la Jeanne d’Arc, son sourire timide, ses grands yeux bleus et son allure juvénile, on lui donnerait le bon Dieu sans confession. Et pourtant, la «petite Laurence» en a fait du chemin, depuis qu’elle a vu le jour en 1972 à l’ancienne maternité de Cagnes, devenue la maison de retraite Sainte-Juliette ! Issue d’une vieille famille cagnoise, ses parents étaient fleuristes près de la gare. Elle est d’abord préparatri­ce en pharmacie avant de passer une maîtrise de gestion, puis un DESS de marketing. Elle travaille au syndicat interhospi­talier de Cannes-Grasse puis au Service départemen­tal d’incendie avant de devenir fonctionna­ire au Départemen­t, poste dont elle est à présent détachée pour mandats électifs. C’est en 1998 qu’elle entre en politique. Mère de famille de 26 ans, elle explique au maire Louis Nègre qu’elle n’est pas satisfaite des services proposés par la commune aux parents. Ce dernier lui propose une place sur sa liste aux municipale­s provoquées par la fronde d’un Elue au conseil municipal à  ans, puis à la métropole, à la région et maintenant députée. (Photo Sébastien Botella)

certain nombre de ses élus. Bien qu’en position réputée inéligible, elle devient la benjamine du conseil municipal, et hérite de la délégation Petite enfance, où elle fait la

preuve de son opiniâtret­é. Elle devient adjointe aux élections suivantes, puis également élue métropolit­aine, un mandat qu’elle abandonne quand elle est élue conseillèr­e régionale il y a un an et demi. «Un Trastour entre à l’Assemblée nationale !», s’exclame, très fier, son grand-oncle Henri, ex-maire de la commune libre du Cros, quartier de la commune où elle a grandi. «Elle a toujours été très sérieuse, elle fait les choses à fond et elle réussit ce qu’elle entreprend. Elle en veut. Et elle est toujours en train de se démener pour quelqu’un», témoigne-t-il. Laurence Trastour ne court pas après les micros, mais sous sa nature réservée se cache une femme de conviction. Ce dimanche, Louis Nègre, son mentor, n’a pas tari d’éloges sur elle : «Certains pensaient qu’elle n’avait pas les épaules. Moi je crois en elle depuis le début. Aucun de mes colistiers n’en fait autant qu’elle». Des compliment­s à faire pâlir de jalousie. Est-elle aussi la dauphine de Louis Nègre pour la mairie ? «On n’en est pas encore à en parler», répond-elle. En attendant, la loi sur le cumul des mandats l’obligera à abandonner le conseil régional... ou le conseil municipal. Et de toute façon son poste d’adjointe au maire.

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