Nice-Matin (Cannes)

ANTONIO FARGAS

De bons tuyaux pour Cherif

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Antonio Fargas, inoubliabl­e Huggy dans Starsky et Hutch, fera une apparition dans la saison 5 de Cherif. Un joli coup pour la série policière française diffusée sur France 2. À 70 ans, l’acteur américain n’a rien oublié de son personnage d’indic malicieux dans le feuilleton culte des années 70. C’était il y a 40 ans, mais Antonio Fargas, alias Huggy les bons tuyaux, n’a pas pris une ride.Tout juste quelques cheveux blancs. Bien sûr, le look n’est plus celui des seventies mais le chapeau est toujours là. Le sourire espiègle également. Du haut d’une carrière d’un demi-siècle, constituée d’une bonne quarantain­e de films et de séries, on pourrait imaginer chez lui une certaine lassitude à ressasser les histoires de ce bon vieux Huggy. Mais ce serait mal connaître le personnage. « Je ne suis que sourire », explique Antonio Fargas.

« Je vais aider Cherif comme j’ai aidé Starsky et Hutch »

« Vous savez, j’ai rencontré beaucoup de policiers dans le monde qui m’ont expliqué avoir choisi ce métier grâce à la série, et je considère que c’est mon devoir d’incarner cette figure emblématiq­ue qu’on me colle à la peau. » Le comédien a été très actif après Starsky et Hutch. Au théâtre, au cinéma ou à la télévision. Souvent des « petits personnage­s ». « C’est ce que je préfère : donner la parole à ceux qui ne l’ont pas. Huggy représenta­it une minorité. Lindy dans le film Car Wash (1976) également. » Aucun regret, vraiment ? « J’aurais aimé jouer dans un western ou un James Bond un peu différent. » En attendant, c’est dans Cherif que le public français le retrouvera entre clin d’oeil et hommage. « Dans cet épisode,

je débarque du passé en tant qu’Huggy les bons tuyaux pour aider le capitaine Cherif comme j’ai aidé Starsky et Hutch finalement. L’aider à traverser les moments difficiles de son existence, l’amener à faire un voyage pour se trouver lui-même. » À la fin du tournage de l’épisode, toute l’équipe s’est réunie et l’a applaudi pendant de longues minutes. « Je dois vous dire que c’était très émouvant », reconnaît-il les yeux embués.

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