Melville, mort d’un géant
L’ancien troisième-ligne international français d’origine sud-africaine Éric Melville, qui a notamment joué plusieurs années à Toulon, est décédé hier d’une crise cardiaque à l’âge de 55 ans, a annoncé son ancien club. Né au Cap en 1961, Melville fut le premier Sud-Africain à devenir international français (6 sélections), et disputa notamment le Tournoi des V nations en 1990. Arrivé en France à 19 ans, Melville a joué dans les Landes, à Hagetmau puis Montde-Marsan, avant de rejoindre le RCT avec qui il fut deux fois champion de France, en 1987 et 1992. Il a ensuite entraîné Oyonnax, Grasse et Dijon jusqu’en 2012. « Eric Melville était avant tout un homme exceptionnel, généreux et plein d’humanité » , ajoute le club. « Je suis sous le choc de l’horrible nouvelle du décès d’Éric », a écrit pour sa part Aubin Hueber sur sa page Facebook. «Tous ceux qui ont pu le côtoyer ont été séduits par sa personnalité attachante, nous sommes effondrés de sa disparition si soudaine », a ajouté Hueber, qui joua avec Melville à Toulon.
« Un homme d’une grande gentillesse »
Bakkies Botha, un autre SudAfricain de Toulon, a pour sa part tweeté « RIP Eric Melville, une grande perte pour l’histoire du RCT, va bien mon ami ». « Mes plus sincères condoléances à la famille et aux proches de Éric Melville. Cet incroyable joueur aura marqué l’histoire du rugby» ,a écrit le président de la Fédération française de rugby (FFR), Bernard Laporte, sur son compte Twitter. Eric Melville avait été aussi l’entraîneur du Rugby Olympique de Grasse (2007-2009). Le président du club Eric Berdeu était abasourdi hier matin en apprenant la nouvelle : « C’est un choc, surtout qu’il n’avait que 55 ans et n’était pas malade. C’était une force de la nature, on est vraiment peu de chose... » Berdeu se souvient de l’homme et de l’entraîneur : « Je l’avais connu en tant que joueur, on se connaissait de vue. Il a rapidement accepté de devenir entraîneur du ROG. Avec son adjoint, Nicolas Bonnet, il a réussi à atteindre notre objectif d’accéder à la Fédérale 1 en apportant son côté anglo-saxon. Avec plus de règles, plus de rigidité dans le comportement. Cela a bien fonctionné. Côté humain, c’était un gars abordable, sympa avec un contact facile et d’une grande gentillesse. Je suis vraiment sous le choc de sa disparition » Eric Melville aura marqué de son empreinte son passage au stade Perdigon.