Une recrue et un médaillé à la police aux frontières
Hier aux alentours de 11 heures, impossible de franchir la frontière du haut à Menton. L’accès devant le poste SaintLouis est barré par des panneaux et des policiers armés. Grande cérémonie oblige, devant les locaux de la police aux frontières, où de nombreux représentants des forces de l’ordre, des mondes judiciaire, politique et de la société civile ont assisté. C’est là, sous une chaleur caniculaire, que Jean-Philippe Nahon, directeur départemental de la PAF, a été décoré « pour l’ensemble de son oeuvre » au rang de chevalier de l’ordre national du Mérite par le directeur central, David Skuli. Lequel a profité du déplacement de Paris pour introniser Delphine Lallemand au poste de coordonnateur des services en charge de la lutte contre l’immigration irrégulière. Une sorte d’intermédiaire entre l’ensemble des services français et italiens, mais aussi Escota et la SNCF, confrontés quotidiennement aux flux migratoires toujours plus pressants à la frontière. « Cette fonction repose sur l’adaptabilité permanente des dispositifs, le partage de l’information et la loyauté opérationnelle », a déclaré David Skuli, au côté du préfet Georges-François Leclerc. Consciente que le poste « est sensible », la principale intéressée n’est toutefois pas une novice dans le milieu de la PAF. En 2010, à la sortie de l’école des commissaires, cette Bourguignonne de 43 ans débarque dans les AlpesMaritimes comme directrice départementale adjointe de la PAF. Jusqu’en 2 014 où elle intègre les rangs de la police judiciaire à Nice comme chef de la division économique et financière, en charge de lutter contre la fraude fiscale, la corruption ou même le blanchiment d’argent. « Sur la base d’analyses des flux migratoires et de l’exploitation de renseignements, le but de ce nouveau poste est de rationaliser tous les moyens pour faire faire des opérations coordonnées et éviter la déperdition », conclut Delphine Lallemand.