Nouvelle garde à vue pour Cédric Herrou
Figure emblématique de l’aide aux migrants dans la vallée de la Roya, Cédric Herrou a été interpellé, mercredi vers 15 heures, à Breil-sur-Roya, lors d’un contrôle de gendarmerie. Après avoir passé 24 heures en garde à vue, le militant de l’association Roya citoyenne a finalement été remis en liberté hier après-midi. Le parquet va étudier la procédure en cours afin de déterminer les éventuelles suites judiciaires qu’il entend donner à cette nouvelle affaire « d’aide à l’entrée, au séjour ou à la circulation d’étrangers en situation irrégulière».
« Pas en situation irrégulière »
Tel est le motif de la garde à vue de Cédric Herrou. Même si ce dernier «conteste l’infraction qui lui est reprochée », rapporte son avocat Me Zia Oloumi. Ce dernier affirme que son client a en fait été interpellé parce qu’il s’opposait au transfert vers le poste de la police aux frontières de Menton de deux mineurs étrangers. Par crainte qu’ils ne soient ensuite refoulés vers l’Italie. «Comme chaque mercredi, Cédric accompagnait ces deux mineurs qu’il héberge depuis un certain temps, au foot municipal, lorsqu’il a été contrôlé par la brigade mobile, explique Me Oloumi .Les gendarmes ont voulu amener les deux gamins à la PAF de Menton. Cédric s’y est opposé parce qu’on sait ce qui se passe ensuite. Il a expliqué que ces deux mineurs étaient enregistrés auprès de l’aide sociale à l’enfance. Ils n’étaient donc pas en situation irrégulière.»
Les choses ne sont pas aussi « évidentes »
Pour le parquet les choses ne semblent pas aussi « évidentes ». «En l’état, la procédure n’a pas établi qu’une telle déclaration auprès de l’aide sociale à l’enfance a été faite », assure le procureur de la République de Nice, Jean-Michel Prêtre, qui précise que cela n’autorise pas pour autant de garder chez soi des mineurs « en dehors de tout cadre légal».